Mærsk Line arrête deux escales à Anvers sans pour autant y diminuer son trafic
Les stratégies opérationnelles des alliances et celles propres à leurs membres – qui en dehors exploitent des services indépendants ou encore prennent des slots chez des membres d’autres alliances – ne sont pas sans répercussions sur les terminaux. Anvers en fait l’expérience. Mærsk Line a décidé d’arrêter l’escale du service Samba avec l’Amérique du Sud, de même que celle de son service conjoint AE5 avec MSC (service Albatros) dans le cadre de l’alliance 2 M, qui est assuré entre l’Asie et l’Europe du Nord. Dans le cadre du service Samba, l’explication réside dans le fait qu’est effectuée une combinaison de deux services impliquant le Maroc. Les conteneurs à Anvers seront repris par le grand service AE2 (dans le cadre 2 M), ceci suivi d’un transbordement à Algésiras. Quant à l’arrêt de l’escale de AE5/Albatros, les cargaisons sont reprises à Anvers par les services AE2 et AE6 pour Mærsk Line. En fait, si le nombre des loops Asie-Europe du Nord de 2 M est ramené de quatre à trois, il ne devrait pas y avoir de perte de volume pour le terminal MPET. Par exemple, lors d’une escale hebdomadaire du service AE2, le manutentionnaire devra traiter 7 500 mouvements au lieu de 5 000 précédemment. Ceci étant, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il est possible que la croissance continue du trafic des conteneurs à Anvers connaisse cette année un petit coup de frein. D’autre part, une forte concurrence se développe entre les manutentionnaires PSA et Antwerp Gateway (DP World), ce dernier ayant repris deux services d’Hapag-Lloyd, de même que s’accentue la concurrence de Rotterdam.