« Nous avons connu des avancées importantes en 2016, a précisé Éric Banel, délégué général d’Armateurs de France, avec le vote de la loi pour l’Économie bleue et des mesures positives. » Il s’agit notamment de l’exonération totale des plus-values de cessions de navires ainsi que des charges patronales pour les marins employés à bord des navires de commerce battant pavillon français et soumis à une concurrence internationale effective, de l’autorisation des jeux de hasard à bord des ferries, de la révision de la loi de 1992 sur les approvisionnements pétroliers, de l’auto-liquidation de la TVA à l’import.
Six axes de travail
Concernant la flotte stratégique, qui « marque la reconnaissance des pouvoirs publics de ce que doit être la marine marchande avec ses métiers et ses acteurs », le gouvernement s’est engagé à publier le décret avant l’élection présidentielle. Selon Gildas Maire, président sortant, la visibilité de l’industrie du transport maritime auprès des pouvoirs publics au plus haut niveau a progressé ces dernières années et explique les progrès enregistrés. Son successeur, Jean-Marc Roué, a indiqué que l’organisation professionnelle allait poursuivre ce travail de communication auprès des candidats à l’Élysée et à l’Assemblée nationale. Pour cela, Armateurs de France a élaboré un document intitulé « Objectif 2025 : cap sur la croissance bleue ». Celui-ci présente six axes de travail : promouvoir le « made in France » maritime autour d’une logique de filière industrielle, « libérer » le statut fiscal et social du marin français, moderniser le cadre fiscal pour favoriser l’investissement et renouveler la flotte, assurer le rayonnement de la France au niveau international et européen, valoriser l’engagement international et social du shipping français et en faire un avantage face aux concurrents, renforcer la sécurité et la sûreté des navires sous pavillon français.
168 unités en 2016
C’est le nombre de navires de la flotte de transport sous pavillon français, selon Armateurs de France. En constant déclin depuis 2008, le nombre de navires sous pavillon français est passé « sous le seuil alarmant » des 200 unités en 2014.