La majorité des partis politiques espagnols a rejeté le texte, à l’exception du Parti populaire (droite), actuellement au pouvoir, et des nationalistes basques. Le parti Ciudadanos (centre droit) s’est abstenu. Ce vote représente une grave défaite politique pour le gouvernement : la tentative de passage en force a échoué. Mais le rejet du texte gouvernemental pose surtout la question de l’avenir de la réforme. Le syndicat Coordinadora, qui représente la grande majorité des ouvriers de la manutention, a immédiatement annulé son mot d’ordre de grève et souhaite une « négociation effective » afin d’aboutir à la définition d’un nouveau modèle conforme aux demandes de la justice européenne. Anesco, l’association patronale des entreprises de la manutention, n’a pas réagi au moment où nous écrivons.
La balle est dans le camp du ministre de l’Équipement
Le ministre de l’Équipement, Iñigo de la Serna, qui avait voulu laisser patronat et syndicats négocier seuls, va devoir changer son fusil d’épaule et s’impliquer directement dans la recherche d’une solution. La balle est dans son camp. Il devra présenter une nouvelle solution qui pourrait reprendre la proposition faite in extremis le 15 mars, basée sur le transfert des ouvriers aux sociétés de manutention avec garantie de l’emploi et mise en place d’un système généreux de préretraite. La Commission de Bruxelles évite de jeter de l’huile sur le feu et devrait concéder un nouveau délai pour trouver un accord.
3’ 52’’
C’est désormais le délai moyen d’immobilisation des marchandises lors du passage en douane. En 2004, le temps moyen d’immobilisation était de 13 mn.