Fatih Birol, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a prononcé les mots qui cognent lors de la Semaine internationale de l'énergie à Singapour. Le resserrement des marchés GNL dans le monde en raison de la guerre en Ukraine et d’un possible rebond de la demande chinoise ainsi que la réduction de l'offre par les grands producteurs de pétrole (Opep) ont plongé le monde dans « la première véritable crise énergétique mondiale », a déclaré le 26 octobre le directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Car seulement 20 milliards de m3 de nouvelles capacités de GNL seront mises sur le marché l'année prochaine, a précisé le dirigeant.
Décision risquée
Selon l’exécutif de l’AIE, la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés (Opep+ avec la Russie en chef de file) de réduire leur production de 2 millions de barils par jour (Mb/j) est une décision « risquée » car l'AIE prévoit une croissance de la demande mondiale de pétrole précisément de cet ordre. « Cette décision vraiment malheureuse » serait d'autant plus risquée, selon l’AIE, que « plusieurs économies dans le monde sont au bord de la récession ».
Il reconnait néanmoins que la crise énergétique actuelle pourrait être un tournant dans l'histoire de l'énergie dans la mesure où elle va accélérer la transition énergétique. La sécurité énergétique en est le moteur, signifie Fatih Birol, car les pays considèrent les technologies énergétiques et les énergies renouvelables comme une solution.
A.D.