Les transporteurs de conteneurs se considèrent comme les victimes colatérales de la grève ancrée dans les ports français à cause de la réforme des retraites. Les organisations patronales viennent d'alerter le gouvernement et l'exhortent à trouver une issue rapide au mouvement.
"Les dockers sont en grève contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre 2019", récapitule l'Unostra dans un communiqué publié le 14 janvier. Durant ce mois de décembre, ils l'ont été 5 jours. Les remorqueurs ont enchaîné en faisant grève du 18 au 22 décembre. Ce qui signifie que les bateaux n’ont pas été chargés et déchargés pendant cette période.
"Ces faits ont fortement perturbé l’activité commerciale des transporteurs qui ont vu leur chiffre d’affaires baisser au minimum de 30 % sur cette période", a calculé l'Unostra, qui estime que "depuis le mois de janvier la situation est encore plus catastrophique : les dockers ont été en grève les 9, 10 et 11 ; cette semaine, ils sont en grève jusqu’à vendredi matin 6h en ayant pris soin de refuser le chargement des camions ayant un rendez-vous dès hier soir à 18h30. Pour le transporteur de conteneurs, c’est une semaine morte".
Et des informations laissent supposer que la semaine prochaine les dockers seraient en grève du 21 au 24 janvier. "Ce qui revient à charger un container le lundi et à le restituer une semaine plus tard, déplore l'Unostra. La situation ne peut plus durer. Certains transporteurs ayant 1 à 2 camions et pratiquant uniquement cette activité, vont mettre la clé sous la porte après avoir perdu près de 70 % de leur chiffre d’affaires".
"Bien entendu les transporteurs peuvent se diversifier dans l’activité de l’export, poursuit l'Unostra. Mais comme les remorqueurs font grève toutes les semaines du vendredi au dimanche, les containers ne sont pas chargés sur les bateaux. Ceux-ci ne pouvant se permettre d’attendre, ils vont livrer et charger ailleurs dans les ports de Barcelone, Gènes ou Anvers. En retour les clients annulent leurs commandes préférant conserver la marchandise dans leurs locaux que de la stocker dans les ports à leurs frais".
"D’autre part et à juste raison, les conducteurs sont très inquiets pour leur salaire du mois de janvier 2020, explique l'Unostra. En effet le nombre d’heures supplémentaires va être réduit à zéro, par rapport aux autres mois. Ils vont perdre au minimum 400 €. Ce qui va provoquer des difficultés financières dont les entreprises ne sont pas la cause".
"La situation devient catastrophique, les transporteurs pratiquant cette activité vont très mal et ne pourront résister encore longtemps, conclut l'Unostra. De plus, l’économie ne peut supporter l’arrêt des ports français, qui vont être en perte de vitesse pour longtemps". L’Unostra a saisi les ministères des Transports et de l’Intérieur "afin qu’une réponse rapide soit apportée à cette situation et que les ports français soient de nouveau opérationnels".
Dans un courrier adressé le 13 janvier à l’ensemble des compagnies maritimes opérant sur les ports français et aux entreprises de manutention, Eric Hémar, président de TLF et Herbert de Saint Simon, président de TLF Overseas, ont demandé l’exonération de tous les jours de grèves dans le calcul des frais de stationnement, gardiennage, branchement des conteneurs reefers, détentions et surestaries.
"Les commissionnaires de transport et leurs clients n’ont pas à supporter seuls la responsabilité et la totalité des charges financières des conséquences des grèves, au risque de créer un fort déséquilibre entre les acteurs de la filière et une perte d’activité irrémédiable des ports français", estime Herbert de Saint Simon. J’appelle les autorités nationales et locales à débloquer la situation pour assurer la libre circulation des personnes et des marchandises. Notre gouvernement doit urgemment prendre conscience des conséquences de cette situation pour la compétitivité de la filière maritime. Nous demandons expressément à être reçus par le gouvernement d’ici la fin de la semaine".
De son côté, la FNTR rappelle qu'elle a été reçue à Bercy il y a quelques semaines. Il était question d'évaluer "les mesures de soutien nécessaires aux entreprises de transports routier fragilisées par les mouvements sociaux, explique Jean-Christophe Pic, président de la FNTR. Des mesures spécifiques doivent être prises immédiatement en particulier concernant les entreprises travaillant avec les ports concernés. Cette situation doit maintenant faire l’objet d’un traitement à la hauteur des enjeux en matière de déblocage et d’accompagnement des entreprises".
En termes d’impact financier, on estime à des dizaines de millions d’euros par jour de pertes sèches pour les entreprises. La perte de trafic est estimée à 40 % pour le port de Fos, le double pour le Havre. Dans ce contexte alarmant, Unostra, TLF, TLF Overseas et la FNTR s’interrogent sur l’absence de signal et de soutien du gouvernement alors même qu’une stratégie de relance portuaire avait été actée il y a quelques mois.
"Les dockers sont en grève contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre 2019", récapitule l'Unostra dans un communiqué publié le 14 janvier. Durant ce mois de décembre, ils l'ont été 5 jours. Les remorqueurs ont enchaîné en faisant grève du 18 au 22 décembre. Ce qui signifie que les bateaux n’ont pas été chargés et déchargés pendant cette période.
Chute de 30 % du chiffre d'affaires
"Ces faits ont fortement perturbé l’activité commerciale des transporteurs qui ont vu leur chiffre d’affaires baisser au minimum de 30 % sur cette période", a calculé l'Unostra, qui estime que "depuis le mois de janvier la situation est encore plus catastrophique : les dockers ont été en grève les 9, 10 et 11 ; cette semaine, ils sont en grève jusqu’à vendredi matin 6h en ayant pris soin de refuser le chargement des camions ayant un rendez-vous dès hier soir à 18h30. Pour le transporteur de conteneurs, c’est une semaine morte".
Et des informations laissent supposer que la semaine prochaine les dockers seraient en grève du 21 au 24 janvier. "Ce qui revient à charger un container le lundi et à le restituer une semaine plus tard, déplore l'Unostra. La situation ne peut plus durer. Certains transporteurs ayant 1 à 2 camions et pratiquant uniquement cette activité, vont mettre la clé sous la porte après avoir perdu près de 70 % de leur chiffre d’affaires".
Les clients partent vers les ports étrangers
"Bien entendu les transporteurs peuvent se diversifier dans l’activité de l’export, poursuit l'Unostra. Mais comme les remorqueurs font grève toutes les semaines du vendredi au dimanche, les containers ne sont pas chargés sur les bateaux. Ceux-ci ne pouvant se permettre d’attendre, ils vont livrer et charger ailleurs dans les ports de Barcelone, Gènes ou Anvers. En retour les clients annulent leurs commandes préférant conserver la marchandise dans leurs locaux que de la stocker dans les ports à leurs frais".
Les conducteurs routiers inquiets pour leur salaire
"D’autre part et à juste raison, les conducteurs sont très inquiets pour leur salaire du mois de janvier 2020, explique l'Unostra. En effet le nombre d’heures supplémentaires va être réduit à zéro, par rapport aux autres mois. Ils vont perdre au minimum 400 €. Ce qui va provoquer des difficultés financières dont les entreprises ne sont pas la cause".
Le gouvernement saisi par les organisations professionnelles
"La situation devient catastrophique, les transporteurs pratiquant cette activité vont très mal et ne pourront résister encore longtemps, conclut l'Unostra. De plus, l’économie ne peut supporter l’arrêt des ports français, qui vont être en perte de vitesse pour longtemps". L’Unostra a saisi les ministères des Transports et de l’Intérieur "afin qu’une réponse rapide soit apportée à cette situation et que les ports français soient de nouveau opérationnels".
Dans un courrier adressé le 13 janvier à l’ensemble des compagnies maritimes opérant sur les ports français et aux entreprises de manutention, Eric Hémar, président de TLF et Herbert de Saint Simon, président de TLF Overseas, ont demandé l’exonération de tous les jours de grèves dans le calcul des frais de stationnement, gardiennage, branchement des conteneurs reefers, détentions et surestaries.
"Les commissionnaires de transport et leurs clients n’ont pas à supporter seuls la responsabilité et la totalité des charges financières des conséquences des grèves, au risque de créer un fort déséquilibre entre les acteurs de la filière et une perte d’activité irrémédiable des ports français", estime Herbert de Saint Simon. J’appelle les autorités nationales et locales à débloquer la situation pour assurer la libre circulation des personnes et des marchandises. Notre gouvernement doit urgemment prendre conscience des conséquences de cette situation pour la compétitivité de la filière maritime. Nous demandons expressément à être reçus par le gouvernement d’ici la fin de la semaine".
De son côté, la FNTR rappelle qu'elle a été reçue à Bercy il y a quelques semaines. Il était question d'évaluer "les mesures de soutien nécessaires aux entreprises de transports routier fragilisées par les mouvements sociaux, explique Jean-Christophe Pic, président de la FNTR. Des mesures spécifiques doivent être prises immédiatement en particulier concernant les entreprises travaillant avec les ports concernés. Cette situation doit maintenant faire l’objet d’un traitement à la hauteur des enjeux en matière de déblocage et d’accompagnement des entreprises".
En termes d’impact financier, on estime à des dizaines de millions d’euros par jour de pertes sèches pour les entreprises. La perte de trafic est estimée à 40 % pour le port de Fos, le double pour le Havre. Dans ce contexte alarmant, Unostra, TLF, TLF Overseas et la FNTR s’interrogent sur l’absence de signal et de soutien du gouvernement alors même qu’une stratégie de relance portuaire avait été actée il y a quelques mois.