Dans le but de lutter contre la pollution générée par la circulation routière, le président de la Métropole du Grand Paris (MGP), Patrick Ollier (parti Les Républicains), a dévoilé le 22 octobre la mise en place d'une Zone à faible émission (ZFE) en Ile-de-France, à l'intérieur du périmètre qu'est l'autoroute A86.
Cette ZFE impose des restrictions de circulation en fonction de la date de mise en circulation et du carburant ou de l'énergie utilisé par les véhicules. Les poids lourds sont concernés comme les automobiles et les 2-roues motorisés.
Patrick Ollier a annoncé aux 80 maires des communes concernées que l'interdiction de circulation sera progressive, en fonction de la vignette Crit'Air des véhicules. Mais ces interdictions vont commencer dès 2019 :
Pour rappel, voici la classification des véhicules Crit'Air qui sert de base à l'échelonnement des interdictions de circulation :
"Cette future ZFE couvrira 5,6 millions d'habitants, c'est considérable", a précisé le président de MGP dans le Journal Du Dimanche du 21 octobre. "Il y a une urgence sanitaire et climatique. 1,3 millions de Franciliens respirent un air très pollué". Mais surtout, la région Ile-de-France est contrainte à agir : le 17 mai, la Commission européenne renvoyait six Etats membres dont la France devant la Cour de justice européenne pour dépassements répétés des seuils de pollution atmosphérique autorisés.
Néanmoins, nombre d'élus des banlieues de Paris pourraient ne pas être aussi motivés que la maire de la capitale, Anne Hidalgo, pour faire de leur ville une ZFE : c'est le cas à Paris depuis janvier 2017. Les enjeux politiques risquent fort de mettre à mal la volonté affichée de la métropole MGP d'interdire progressivement les véhicules en fonction de leur ancienneté. "Je cerne l'impopularité de cette mesure", admet Patrick Ollier dans le JDD. "Je redoute des réactions brutales, comme à Paris. Les maires vont devoir faire preuve de beaucoup de courage". Il revient en effet à chacun des 80 édiles de prendre un arrêté municipal sur sa commune afin de faire appliquer la ZFE. A un an des élections municipales, l'enjeu de la circulation et des transports s'impose dans la campagne.
Cette ZFE impose des restrictions de circulation en fonction de la date de mise en circulation et du carburant ou de l'énergie utilisé par les véhicules. Les poids lourds sont concernés comme les automobiles et les 2-roues motorisés.
Patrick Ollier a annoncé aux 80 maires des communes concernées que l'interdiction de circulation sera progressive, en fonction de la vignette Crit'Air des véhicules. Mais ces interdictions vont commencer dès 2019 :
- Eté 2019 : interdiction des véhicules Crit'Air 5, incluant les poids lourds diesel Euro 1, 2 et 3, immatriculés avant le 30 septembre 2006.
- 2021 : interdiction des véhicules Crit'Air 4, incluant les poids lourds Euro 4 et antérieurs, immatriculés avant le 30 septembre 2009.
- 2022 : interdiction des véhicules Crit'Air 3, incluant les poids lourds Euro 5 et antérieurs, immatriculés avant le 31 décembre 2013.
- 2024 : interdiction des véhicules Crit'Air 2, incluant les poids lourds Euro 6 et antérieurs ; interdiction de tous les véhicules diesel.
- 2030 : interdiction des véhicules Crit'Air 1 ; interdiction des véhicules essence.
Pour rappel, voici la classification des véhicules Crit'Air qui sert de base à l'échelonnement des interdictions de circulation :
"Cette future ZFE couvrira 5,6 millions d'habitants, c'est considérable", a précisé le président de MGP dans le Journal Du Dimanche du 21 octobre. "Il y a une urgence sanitaire et climatique. 1,3 millions de Franciliens respirent un air très pollué". Mais surtout, la région Ile-de-France est contrainte à agir : le 17 mai, la Commission européenne renvoyait six Etats membres dont la France devant la Cour de justice européenne pour dépassements répétés des seuils de pollution atmosphérique autorisés.
Une dimension politique non négligeable
Néanmoins, nombre d'élus des banlieues de Paris pourraient ne pas être aussi motivés que la maire de la capitale, Anne Hidalgo, pour faire de leur ville une ZFE : c'est le cas à Paris depuis janvier 2017. Les enjeux politiques risquent fort de mettre à mal la volonté affichée de la métropole MGP d'interdire progressivement les véhicules en fonction de leur ancienneté. "Je cerne l'impopularité de cette mesure", admet Patrick Ollier dans le JDD. "Je redoute des réactions brutales, comme à Paris. Les maires vont devoir faire preuve de beaucoup de courage". Il revient en effet à chacun des 80 édiles de prendre un arrêté municipal sur sa commune afin de faire appliquer la ZFE. A un an des élections municipales, l'enjeu de la circulation et des transports s'impose dans la campagne.