L'écotaxe poids lourds dans la région Alsace verra le jour le 1er janvier 2025. C'est ce qu'a annoncé le président de la collectivité européenne d'Alsace (CEA) le 11 mars.
La nouvelle taxe, baptisée R-Pass, est censée éviter le report de camions de l'Allemagne vers l'Alsace, a expliqué Frédéric Bierry, président de la CEA, le 11 mars à France Bleu Alsace. Elle verra selon lui le jour le 1er janvier 2025. Pas de quoi calmer les préoccupations des transporteurs routiers de marchandises, déjà pressurisés par la forte inflation du prix des carburants.
Les camions seront facturés grâce à un suivi satellite et contrôlés à l'aide des cinq portiques "écotaxe" déjà existants en Alsace. Deux nouveaux seront créés dans le sud de la région.
La CEA n'a pas trouvé l'opérateur qui en assurera le fonctionnement. Elle compte s'inspirer de ce qui existe en Belgique avec le système Viapass.
Les tarifs ne sont pas fixés eux non plus, et la collectivité assure qu'elle consultera les transporteurs basés dans la région avant de les définir, car l'objectif est plus de limiter le grand transit international que de taxer les locaux, assure Frédéric Bierry. Mais il semble impossible légalement de dissocier des véhicules en fonction de leur origine géographique.
Les routes taxées ne sont pas encore définies elles non plus, même si l'on sait que le territoire de l'Eurométropole de Strasbourg et le Grand contournement ouest de la capitale régionale n'en feront pas partie.
Le CEA affirme par ailleurs vouloir consulter les Alsaciens. Un "référendum" dont l'issue serait a priori favorable, car on sait déjà, localement, que 80 % d'entre eux seraient favorables à taxer les poids lourds, qu'ils identifient comme une nuisance sur les routes de la région.
Pour les transporteurs en revanche, ce n'est vraiment pas le moment. "J'ai comparé la taxe poids lourds à un bâton de dynamite au milieu d'une nappe de gaz, explique Michel Chalot, président régional de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), à France Bleu Alsace. En mettant la taxe poids lourd sur le tapis, c'est comme si on allumait la mèche de ce bâton au milieu d'une nappe de gaz. Les transporteurs n'en peuvent plus. Si je parle d'une taxe à mes adhérents, j'aurai une révolution".
On l'a constaté dans plusieurs régions, l'inflation des prix du carburant due à la crise sanitaire et au conflit en Ukraine a une incidence très inquiétante sur la trésorerie des entreprises de transport, au point de devoir causer la disparition des plus fragiles. Dans ce contexte extrêmement lourd, voir une taxe supplémentaire s'abattre sur ce secteur en difficulté serait très mal interprété par les professionnels.
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La région Alsace peut taxer les poids lourds
La nouvelle taxe, baptisée R-Pass, est censée éviter le report de camions de l'Allemagne vers l'Alsace, a expliqué Frédéric Bierry, président de la CEA, le 11 mars à France Bleu Alsace. Elle verra selon lui le jour le 1er janvier 2025. Pas de quoi calmer les préoccupations des transporteurs routiers de marchandises, déjà pressurisés par la forte inflation du prix des carburants.
Suivi satellite
Les camions seront facturés grâce à un suivi satellite et contrôlés à l'aide des cinq portiques "écotaxe" déjà existants en Alsace. Deux nouveaux seront créés dans le sud de la région.
La CEA n'a pas trouvé l'opérateur qui en assurera le fonctionnement. Elle compte s'inspirer de ce qui existe en Belgique avec le système Viapass.
L'inconnue des tarifs
Les tarifs ne sont pas fixés eux non plus, et la collectivité assure qu'elle consultera les transporteurs basés dans la région avant de les définir, car l'objectif est plus de limiter le grand transit international que de taxer les locaux, assure Frédéric Bierry. Mais il semble impossible légalement de dissocier des véhicules en fonction de leur origine géographique.
Les routes taxées ne sont pas encore définies elles non plus, même si l'on sait que le territoire de l'Eurométropole de Strasbourg et le Grand contournement ouest de la capitale régionale n'en feront pas partie.
Le CEA affirme par ailleurs vouloir consulter les Alsaciens. Un "référendum" dont l'issue serait a priori favorable, car on sait déjà, localement, que 80 % d'entre eux seraient favorables à taxer les poids lourds, qu'ils identifient comme une nuisance sur les routes de la région.
Les transporteurs vent debout
Pour les transporteurs en revanche, ce n'est vraiment pas le moment. "J'ai comparé la taxe poids lourds à un bâton de dynamite au milieu d'une nappe de gaz, explique Michel Chalot, président régional de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), à France Bleu Alsace. En mettant la taxe poids lourd sur le tapis, c'est comme si on allumait la mèche de ce bâton au milieu d'une nappe de gaz. Les transporteurs n'en peuvent plus. Si je parle d'une taxe à mes adhérents, j'aurai une révolution".
On l'a constaté dans plusieurs régions, l'inflation des prix du carburant due à la crise sanitaire et au conflit en Ukraine a une incidence très inquiétante sur la trésorerie des entreprises de transport, au point de devoir causer la disparition des plus fragiles. Dans ce contexte extrêmement lourd, voir une taxe supplémentaire s'abattre sur ce secteur en difficulté serait très mal interprété par les professionnels.
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La région Alsace peut taxer les poids lourds
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