C'est une belle annonce que signe MAN avec cette vente à DB Schenker, vis-à-vis de ses concurrents, notamment Volvo Trucks, le leader sur le marché du camion électrique. D'autant que le MAN eTruck n'est pas encore entré en production.
Le contexte
La semaine dernière, l'Europe revoyait à la hausse les taux de décarbonation imposés aux constructeurs de camions et de remorques, avec une réduction des émissions de CO2 de -90 % en 2040 (par rapport à 2019).
En Europe, les camions et les bus représentent 2,5 % des véhicules en circulation mais sont responsables de plus de 25 % des émissions de CO2 issues de la circulation des véhicules.
La décarbonation des flottes s'accélère...
« Nous voulons acquérir une expérience pratique avec les camions électriques le plus tôt possible, explique Cyrille Bonjean, responsable des transports terrestres chez DB Schenker Europe. De cette façon, nous pouvons rapidement créer une offre afin de rendre les chaînes d'approvisionnement plus durables. C'est pourquoi il était important pour nous d'obtenir les premiers MAN eTruck. Cela nous rapproche de notre objectif de neutralité carbone dans le transport terrestre d'ici 2040. » Le transporteur s'était déjà engagé à réduire de 50 % ses émissions de CO2 entre 2006 et 2030.
En route vers l'avenir
La production des MAN eTruck est préparée depuis 2021 dans le MAN eMobility Center. Dès le premier semestre 2024, les modèles seront produits en petite série dans l'usine de Munich de la marque appartenant au groupe Traton.
Le constructeur a formé ses 2 000 employés à l'électrification de ses camions. Electriques ou thermiques, ils sortiront tous de la même chaine de montage. Les batteries seront produites sur le site de Nüremberg.
MAN prévoit d'investir environ 100 millions d'euros au cours des cinq prochaines années, tandis que l'état bavarois va contribuer au financement en recherche et développement à la hauteur de 30 millions.