Une grève 2 jours sur 5, sur une période courant du 3 avril au 28 juin : les modalités retenues par l'intersyndicale des cheminots pour protester contre la réforme du système ferroviaire inquiètent particulièrement le Groupement national des transports combinés (GNTC). L'organisation professionnelle estime en effet que dans le secteur du fret ferroviaire, "2 jours de grèves sont équivalents à une semaine d'activité perdue, sans compter les effets induits".
Une filière déjà ébranlée par les grèves de 2016
Du coup, le GNTC pose deux revendications sur la table. Il demande d'abord à la SNCF de "garantir la circulation des trains du combiné" pendant la période grève. "Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a raison de mettre en avant les inquiétudes des 4,5 millions de Français qui prennent le train chaque jour (…). Mais il ne faudrait pas oublier le fret, trop souvent déconsidéré ou ignoré", souligne le GNTC dans un communiqué signé du président, Dominique Denormandie.
La seconde revendication s'adresse au gouvernement, prié de "mettre en place les moyens financiers pour permettre au transport combiné de se maintenir à flot". Le GNTC rappelle que la "casse de 2016" a déjà induit 12 M€ de pertes pour le secteur. "La filière n'a pas les moyens de subir les perspectives de nouvelles grèves de cette ampleur."
Soutien à la réforme
Parallèlement, l'organisation professionnelle réaffirme son soutien à la réforme de la SNCF dans ses objectifs, "dès lors qu'elle permettra une modernisation de notre système ferroviaire, une meilleure qualité de service et une productivité accrue". Le GNTC martèle qu'il faut "aller jusqu'au bout" de cette réforme "devenue indispensable".