La direction de Gefco France présentera le 16 avril 2015 les détails de son projet de réorganisation, lors d’une réunion du comité central d’entreprise (CCE). Selon nos informations, une trentaine de sites seraient touchés. Mais quatre d’entre eux concentrent 40% des suppressions de postes : Etupes (près de Sochaux) et Rennes perdraient une soixantaine de poste, Châteauroux et Poissy une trentaine.
Le plan a été légèrement revu à la baisse puisqu’il prévoirait désormais 480 suppressions de postes et 120 créations. Lorsque la direction de Gefco avait présenté les grandes lignes de ce projet (révélé en exclusivité dès le 17 février dernier par WK-Transport-Logistique.fr), 546 suppressions de postes et 167 créations étaient programmées.
Appel à la grève
Lors de la réunion du CCE du 16 avril, la direction de Gefco France doit notamment détailler les modalités d’application du plan de sauvegarde et les mesures sociales d’accompagnement.
Mais les négociations ont en fait commencé depuis le 27 février, date de la première réunion du comité central d’entreprise sur le projet de réorganisation. Et pour FO, le syndicat majoritaire de Gefco France, les premières mesures et propositions chiffrées ne sont pas satisfaisantes. Le syndicat a décidé d’appeler à la grève le vendredi 17 avril.
Des résultats inférieurs aux prévisions
Luc Nadal, le président du directoire de Gefco, a justifié ce plan social par la nécessité de réduire les coûts face à la baisse des revenus. "On a fait des progrès opérationnels significatifs mais dans le même moment, le chiffre d’affaires continuait sa décrue en France", a indiqué Luc Nadal lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation des résultats annuels, le 14 avril. Les comptes de la messagerie, notamment, sont "dans le rouge vif".
Globalement, le groupe Gefco a dégagé un résultat opérationnel courant de 105 millions d’euros en 2014 (+10,5%), pour un chiffre d’affaires de 4,05 milliards d’euros (+1,5%), inférieur aux 4,5 milliards escomptés. "Les volumes de nos deux premiers clients (PSA et General Motors, ndlr) ont rendu cet objectif impossible à atteindre", a précisé Luc Nadal.
Le résultat net n’a pas été dévoilé. "Il était de 58 millions d’euros à périmètre constant mais nous prenons une provision pour un élément exceptionnel que nous ne révélons pas", a fait savoir Luc Nadal, cité par l'AFP.