Les chantiers se succèdent sur le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire. Le Conseil de Surveillance a, en effet, adopté un projet stratégique pour la période 2015-2020, l’amenant à investir en moyenne 30 millions d’euros par an.
Quai connecté
Le port, qui a atteint 30 millions de tonnes de trafic en 2017, s’est fixé pour ambition de devenir un port de référence de la transition énergétique et écologique. La stratégie est articulée autour de trois axes :
- être au cœur des filières actuelles et émergentes ;
- garantir la performance de l’outil industriel ;
- conduire une politique partagée de développement durable des espaces estuariens.
28 actions
La mise en œuvre repose sur un programme opérationnel de 28 actions. Certaines d’entre elles sont déjà terminées, comme la réalisation d’aménagements conçus pour répondre à l’évolution de la filière conteneurisée. Cela a d’ailleurs constitué l’un des investissements les plus lourds du projet stratégique : 40 millions d’euros ayant été mobilisés pour aboutir à une extension de 350 m des quais à marchandises diverses (dont les nacelles d’éoliennes offshore) et conteneurs. Cette installation présentant la particularité d’être équipée de capteurs pour pouvoir prédire la maintenance de l’ouvrage a été réceptionnée fin novembre 2017.
Depuis, le terminal a vu ses capacités doubler puisqu’il est désormais en mesure d’accueillir des porte-conteneurs d’une capacité de 8 000 EVP (Equivalent Vingt Pieds) et d’une longueur de 330 m. De quoi dynamiser le trafic (195 000 conteneurs en 2017, en hausse de 3,2 %).
Investissements importants
Aux 32 millions d’euros investis dans la modernisation des installations en 2017 – dont 12 proviennent de cofinancements (Commission Européenne, Etat et collectivités locales) – vont succéder 30 millions d’euros environ cette année. Les principaux efforts porteront sur le ferroviaire. Il s’agit d’accroître la capacité du réseau de 50 km de voies ferrées dont le port est propriétaire. Les voies du faisceau du Priory vont donc être allongées afin d’être en mesure d’accueillir des trains de fret plus longs.
En parallèle devraient être créées de nouvelles installations terminales embranchées (ITE), toujours à Montoir-de-Bretagne, pour accompagner le projet de développement des activités de stockage de céréales portées par un groupe privé non identifié.
À Saint-Nazaire, cette fois, des travaux seront poursuivis dans le cadre de la requalification de la zone industrialo-portuaire. La création d’un nouveau boulevard permettra le transit de colis industriels de grandes dimensions. La largeur des voies sera, en effet, portée à 21 mètres. En marge de travaux de rénovation de portes d’écluses seront aussi terminés les travaux de viabilisation du hub logistique devant accueillir les activités de EDF Energies Nouvelles. Il en aura coûté au total 10 millions d’euros, hors aménagements à conduire par la société précitée.
Capter les filières émergentes
Enfin, et comme le confirme Pascal Fréneau, membre du directoire de Nantes-Saint-Nazaire Port, "le dossier du projet d’aménagement du site portuaire du Carnet avance. La décision préfectorale autorisant l’aménagement de 110 hectares sur une surface totale de 395 hectares est intervenue mi-2017. Elle va donner le jour à la création d’un parc industriel dédié aux énergies renouvelables. Une première tranche de 5 millions d’euros permettra de viabiliser les terrains devant accueillir les entreprises qui vont s’implanter sur la zone".
S’agissant de nouvelles entreprises désireuses de s’implanter dans les emprises de Nantes-Saint-Nazaire Port, deux nouvelles sont, par ailleurs, attendues dans la zone de Cheviré (près de Nantes), actuellement en pleine mutation. "La viabilisation des terrains sur une petite dizaine d’hectares, en première étape, interviendra dans le courant de l’année 2018. Les entreprises concernées apporteront du trafic de vrac et plutôt logistique", complète Pascal Fréneau.