C’est un projet à 53 millions d’euros qui va accompagner les travaux d’extension du port de Calais dans le cadre du projet Calais Port 2015. Et ces travaux sont pour le moins ambitieux. La modernisation de l’infrastructure ferroviaire a en effet pour objectif d’offrir une capacité d’accueil pour un trafic pouvant aller jusqu’à quinze convois fret aller-retour par jour sur le long terme. Cette prévision est à mettre en parallèle avec les huit allers-retours... hebdomadaires existant actuellement.
En phase avec l’extension du port
Les aménagements prévus font donc l’objet d’une concertation volontaire lancée par SNCF Réseau depuis le 7 mai 2018. À l’issue de celle-ci, qui sera clôturée le 31 mai 2018, le gestionnaire du réseau ferroviaire français en rendra public le bilan qui sera intégré au dossier de l’enquête d’utilité publique. Cette dernière sera menée en 2018-2019.
Puis interviendra la phase travaux, laquelle impliquera une fermeture de la ligne. La ligne modernisée entre le port et la gare de Calais-Ville redeviendra opérationnelle en juin 2021. Elle sera donc au rendez-vous de l’extension du port de Calais qui sera mise en service au même moment.
Réduction des nuisances sonores
Réalisés de jour et non pas de nuit pour limiter la gêne occasionnée aux riverains, les travaux concerneront le remplacement de l’ensemble des composants de la voie ferrée (rail, traverses et ballast). Capable de supporter une charge à l’essieu de 22,5 t, cette ligne à voie unique longue de 4 km sera parallèlement électrifiée en 25 000 V. Cela assurera donc une continuité de tension avec la ligne Calais - Dunkerque (46 km) électrifiée depuis décembre 2014.
D’autres travaux verront la reprise de certaines courbes pour les passer aux normes, l’aménagement du carrefour de la rue Mollien et de la rue Descartes pour faciliter le passage des trains et préserver les besoins de circulation locale et la modernisation de six passages à niveau. Cinq autres, dont un déjà inutilisé, seront, par ailleurs, supprimés.
Des aménagements viseront enfin à réduire l’empreinte sonore liée au passage des trains de fret. Ainsi seront mis en place des murs antibruit dont la hauteur variera entre 2 et 4 m. Les protections acoustiques comprendront également la mise en place du double vitrage pour les habitations lorsque les seuls murs antibruit ne permettent pas d’atteindre les seuils réglementaires acoustiques. Enfin, sera posé sous le ballast de la voie rénovée un tapis antivibratile. Sa fonction sera de réduire les vibrations à proximité des habitations liées au passage des trains.