Relais Colis annonçait en janvier 2016 une prise de participation minoritaire (27,5%) de DHL Parcel dans son capital de nature à soutenir et financer son développement. Jean-Sébastien Leridon, directeur général de Relais Colis explique aujourd'hui que c’est bien la venue de ce nouveau partenaire qui est à l’origine du plan de transformation 2016-2020 qu’il dévoile en ce moment.
Hub de nouvelle génération
Le projet repose sur l’ouverture de trois nouveaux hubs en France qui remplacent ou remplaceront les deux hubs existants, de façon à pouvoir livrer chaque jour un volume de colis infiniment supérieur à ce qu’il est aujourd’hui. Cette accélération se traduira par une réduction du délai moyen de traitement de 4 heures par jour grâce à des tris mécanisés dernier cri dignes de ceux d'un réseau express.
Le premier hub de nouvelle génération, ouvert à Combs-La-Ville (77), dispose d’une capacité de traitement de 300 000 colis/jour quand le hub qu’il remplace, situé à Servon, à quelques kilomètres, ne pouvait traiter que 50 000 colis/jour. Deux hubs supplémentaires ouvriront l’un à Lyon dans le courant du premier semestre 2017 et l’autre à Lille en 2019. Leurs performances techniques sont de nature à permettre des enlèvements tardifs (jusqu’à 20 h) sur le premier kilomètre pour des livraisons le lendemain dans toute la France afin de livrer des relais de proximité dont le nombre passera de 4 500 aujourd’hui à 8 000 en 2020.
Conquérir une nouvelle clientèle de TPE-PME
Pour Relais Colis, il s’agit véritablement d’un changement de dimension. Le réseau était surtout tourné vers la distribution en France des colis d’une "cousine", La Redoute - un peu moins de 50% de l’activité aujourd’hui - et de ceux d’un petit nombre de grands comptes pure player du web. Le nouveau dispositif lui permet de se tourner aujourd’hui vers une clientèle plus large de TPE-PME avec des offres nouvelles d’expédition de relais à relais et de collecte de premier kilomètre. Relais Colis affiche l’objectif de tripler son chiffre d’affaires d’ici 2020 et de multiplier le nombre de colis traités par 2,5.
Cet investissement permet surtout au réseau de se mettre au niveau de performance de ses grands concurrents en France, Mondial Relay (Groupe Hermes) et DPD (groupe Geopost). Il n’est pas neutre de constater, par exemple, que le système de mécanisation utilisé à Combs-la-Ville par Relais Colis utilise la même technologie, la même organisation (et le même fournisseur) que celle du tout nouveau hub géant de DPD à Birmingham (720 000 colis/jour), dont la vocation est de supporter l’offre DPD Predict qui se caractérise par le déploiement d’une gamme extrêmement originale de solutions de livraison.
Vers un réseau DHL Parcel en France
Jean-Sebastien Leridon souligne que, à la différence de ses confrères, Relais Colis est un opérateur centré sur la France. Mais il explique aussi que la mise en place de son nouveau réseau se fait avec l’appui des ingénieurs de DHL Parcel et avec son informatique. Il rappelle enfin que l’accord avec DHL Parcel porte pour l'instant sur une distribution des colis de l’Allemagne vers la France.
Mais Jean-Sebastien Leridon confie aussi que DHL Parcel travaille aujourd'hui à la construction d'un réseau de distribution européen B to C, dont Relais Colis a vocation à être le maillon français. Il y aura alors un autre réseau DHL en France, celui de DHL Parcel - la filiale de la poste allemande chargée de la distribution des colis de l’e-commerce et des colis postaux en Allemagne -, aux côtés de DHL Express, une autre filiale de la poste allemande dont le réseau mondial est plutôt tourné vers la distribution internationale de colis B to B.
Pour signaler cette nouvelle étape de son développement, Relais Colis change de logo.