Avec plus de 1 300 visiteurs, la première édition de la Biennale de la logistique a rempli ses objectifs. "Ce succès démontre que cet événement répond à un besoin fort des entreprises, du public, et du territoire. La logistique est un secteur stratégique pour les entreprises, l’économie et le territoire du Nord-Isère : plus d’un emploi sur 4, soit plus de 10 000 sur le territoire de la Communauté d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI), est un emploi logistique. Pourtant, les employeurs peinent à recruter, faute de candidats", souligne Thomas Daudré-Vignier, coprésident du Pôle d'Intelligence Logistique.
Une immersion pour comprendre
Le cœur de l’évènement était donc axé sur l’emploi à travers Logistic Expo, le salon orientation, emploi et formation qui, lui, n’en était pas à sa première. Pour sa 4e édition, cet événement, organisé au sein d’un entrepôt mis à disposition par Prologis, a accueilli plus de 600 collégiens, lycéens et professeurs et environ 500 demandeurs d’emploi et étudiants.
"Cette année nous avons souhaité avoir notre propre stand sur cette biennale, justement pour rencontrer ces personnes et ne pas seulement recevoir leur CV quelques jours après la fin de la biennale", témoigne Isabelle Chamiot, responsable marketing chez Rhenus Logistics.
Des métiers mal connus
Les visiteurs de Logistic Expo étaient invités à suivre le parcours d’un produit, de la commande en ligne à l’expédition chez le client. Animé par des professionnels salariés des entreprises du Pôle d'Intelligence Logistique et des étudiants en formation logistique, ce circuit immersif visait à faire prendre conscience des différentes activités de l’exploitation logistique, mais aussi des métiers support dans l’entrepôt.
"Ce lien en face à face est primordial, car il permet d’avoir un échange, de lever les éventuels doutes des candidats quant à leur motivation pour les métiers de la logistique. Au final, nous nous sommes aperçus que nos métiers étaient mal connus, souvent mal perçus et surtout que les jeunes ou les personnes en reconversion professionnelle n’avaient pas une vision d’ensemble des métiers de la logistique et du degré de professionnalisation de certains postes, et encore moins des technologies et des équipements présents dans nos entrepôts", explique Isabelle Chamiot.
Un forum pour dialoguer
En complément du circuit, l’espace forum, composé d’une trentaine de stands des acteurs de l’emploi, de la formation et des entreprises a permis aux visiteurs d’aller plus loin dans leur projet professionnel et de rencontrer des recruteurs.
"Cette expérience a été très enrichissante. Elle nous a permis de mieux cerner les doutes et les attentes des candidats. Mais aussi de mieux connaître les profils des personnes qui candidatent. En effet, la majorité de nos recrutements se font par l’intérim pour les postes opérationnels et par des cabinets de recrutement pour les autres. De fait, notre service RH fait un choix final, mais il n’a pas en amont de contacts avec l’ensemble des postulants, conclut Isabelle Chamiot. Cette expérience va nous conduire à nous interroger sur la façon dont nous rédigeons nos offres d’emploi. Il faut certainement que nos descriptions soient plus ouvertes, notamment pour attirer l’attention des personnes en reconversion professionnelle qui peuvent être des profils à forte valeur ajoutée pour nous. Bien évidemment, nous n’avons pas signé de contrats de travail lors de la biennale, mais ce salon nous a permis d’avoir une idée précise des profils que nous souhaitons revoir."
Fort de cette première expérience positive, le Pil’es a déjà annoncé que la prochaine biennale était sur les rails.