Le site de vente en ligne dédié à l’univers de la moto n’en finit pas d'accélérer sa croissance : 50 millions d’euros de chiffre d’affaires prévus en 2017, avec en moyenne 1 500 commandes expédiées chaque jour, contre 21 millions en 2013. D’année en année, la logistique a dû suivre…
Un terrain de 23 000 m2
Motoblouz.com, édité par D3T, a déménagé en début d’année, pour la cinquième fois depuis sa création en 2004, afin de s’installer dans un bâtiment construit clés en mains par GSE, à Carvin (Pas-de-Calais), berceau du pure player : 6 000 m2 d’emprise mais représentant 15 000 m2 de surface de stockage grâce à 3 mezzanines de 3 000 m2 sous 13 m de plafond.
Au total ce sont donc 4 zones de 3 000 m2 rackées et une seule de 3 000 m2 non rackée. Sur un terrain de 23 000 m2, avec 40 000 supplémentaires si besoin, le site de Motoblouz.com pourrait même être agrandi dans les prochaines années, si le taux de croissance affiché par l’entreprise se maintient.
Jusqu’à 10 000 commandes/jour d'ici 3 ans
En 2014, lorsque nous avons interviewé Christophe Leroy, directeur logistique de Motoblouz.com, les pics d’activité se situaient aux alentours du millier de commandes expédiées…
Aujourd’hui, les pics encaissés peuvent atteindre 3 800 ! "C’est le score atteint quelques semaines après l’emménagement dans ce nouveau bâtiment", se félicite le directeur logistique, qui assure pouvoir gérer jusqu’à 10 000 commandes jour avec la nouvelle configuration, un niveau qu’il espère atteindre d’ici trois ans.
500 m de convoyeurs modulaires intelligents
L’augmentation de la surface de stockage et le projet immobilier dans son ensemble n’ont évidemment pas été les seuls à permettre d’atteindre ce record. 500 m de convoyeurs modulaires intelligents ont également contribué à ce succès. Mise en place par Boa Concept, cette mécanisation modulable permet en effet à Motoblouz.com d’absorber sa croissance, sans augmenter significativement les effectifs de la logistique, portés aujourd’hui à 30 sur la centaine d’employés de l’entreprise, et sans non plus figer l’organisation.
"Avec une activité en constante hausse, il est difficile de se projeter à 10 ans", explique Christophe Leroy. "Il nous fallait donc la flexibilité et l’évolutivité proposées par les solutions de Boa Concept. Nous voulions également une installation avec un retour sur investissement inférieur à 4 ans, car les besoins logistiques peuvent évoluer très rapidement."
La livraison hors domicile, 80 % de l'activité
Illustrant la souplesse de l’installation, un convoyeur en accordéon a été installé en bout de ligne, qui se plie et se déplie à volonté, pour le chargement en vrac dans les camions de Mondial Relay, qui assure les deux tiers des livraisons de Motoblouz.com.
"Aujourd’hui, la livraison hors domicile représente 80 % de notre activité, les reste étant assuré à égalité par GLS pour la livraison à domicile et Chronopost pour la livraison à domicile express", détaille Christophe Leroy, qui a établi 4 niveaux de tarifs allant du "offert" avec le point relais livré en 72 h à 9,90 € pour la livraison à domicile express.
60 000 références, dont 500 en marque propre
Six formats de carton sont utilisés par les préparateurs, qui placent en moyenne 1,6 produit par colis, allant de l’huile de moteur au casque de moto, en passant par les blousons à l’origine de la création de Motoblouz ("blouz" pour "blouson"). 60 000 références sont proposées à la vente, dont 500 en marque propre.
Outre la mécanisation, le directeur logistique a profité du déménagement pour reconfigurer le WMS maison. "Il nous a fallu 6 mois pour le recréer, avec un changement de langage de programmation, mais il nous reste encore certaines briques à mettre en place, comme celle qui concerne la réception", explique Christophe Leroy.
L’ensemble du projet comprenant également l’ouverture d’un magasin physique sur place pour tester ce nouveau canal de distribution, aura coûté à l’entreprise 7,5 millions d’euros. Si le dirigeant et cofondateur, Thomas Thumerelle, envisage l’ouverture de magasins physiques dans les années à venir, Christophe Leroy reste quant à lui prudent : "cela demandera une nouvelle réorganisation logistique…".
