Airbus ne fabriquera pas à proprement parler les drones. Le spécialiste de l’aéronautique se pose plutôt en assembleur du savoir-faire des uns et des autres en drones, satellites et logiciels. Les premiers tests seront menés cette année, mais la vente des services d’Aerial, start-up lancée par le consortium européen Airbus, commencera vraiment en 2018.
Airbus vise en premier lieu l’agriculture, l’industrie pétrolière, les centrales électriques…Il s’agit de surveiller les constructions immobilières, de vérifier par exemple l’état d’un pont ou encore l’évolution des cultures.
Un marché mondial de 127 Md$
Airbus n’est pas le premier à s’intéresser au secteur émergent des drones, mais Jesse Kallman, connu pour ses recherches à l’université de Georgia Tech, assure que sa start-up saura mieux que d’autres "analyser" les informations transmises par les drones et les satellites. L’objectif est de se positionner vite dans une industrie naissante, qui se développera rapidement.
Selon PwC (Price Waterhouse Coopers) le marché mondial pèsera 127 Md$ en 2020. Rien que la surveillance des infrastructures pourrait représenter à elle seule 45 Md $. Le patron d’Aérial espère de son côté générer 100 M$ de ventes annuelles dans les 5 ans.
Bientôt la livraison de paquets
Les premiers pas d’Aerial se feront d’abord dans la surveillance, mais dès que ce sera possible, Jesse Kallman y ajoutera la livraison de paquets. Cette activité prometteuse n’est pas encore très développée car la FAA (Federal Aviation Administration) tarde à donner son feu vert. Ses experts commencent tout juste à étudier la définition des types de collision à éviter.
La création des standards, selon lesquels l’industrie pourra exercer ses livraisons prendra beaucoup de temps, 3 à 4 années estiment les pros. En attendant, les pilotes de drones sont priés de faire voler leurs engins sous une hauteur de 122 mètres et le drone doit rester à portée de vue du pilote.