Waymo, la filiale d’Alphabet (Google) dédiée à la conduite autonome, a indiqué fin octobre qu’elle allait prochainement lancer un service de robots taxis entièrement autonome pour les habitants de Phoenix, en Arizona. Comprendre : il n’y aura plus de pilote de sécurité. "Si vous avez besoin d'un permis de conduire, ce n'est pas une conduite autonome", a déclaré son PDG John Krafcik.
Toutefois, ce dernier considère que les premières applications concrètes en matière de véhicules autonomes vont d’abord se réaliser dans le fret, avant de toucher les voyageurs. "Nous pourrons aller beaucoup plus vite dans le transport de marchandises, où les utilisations restent strictement commerciales et où nous avons une très grande confiance dans l'obtention de résultats pour nos partenaires commerciaux", a-t-il précisé lors d’une rencontre avec la presse.
Une commercialisation sous licence
John Krafcik a rappelé que Waymo travaillait sur des applications de camions autonomes avec des modèles Peterbilt du groupe Paccar à Atlanta (Georgie), ainsi que sur les routes ouvertes du sud-ouest des Etats-Unis, avec des essais privés dans la Michigan. Désormais, la filiale d’Alphabet envisage de commercialiser sa technologie dans le cadre d'un projet appelé "Husky". Waymo souhaite donner la possibilité à des constructeurs de proposer la conduite automatisée en option à leurs clients, soit sous la marque Waymo, soit sous la marque du constructeur. "Les deux seraient intéressants", a souligné John Krafcik Krafcik.
Pour l’instant, Waymo a annoncé la signature d'accords de développement de véhicules et de services de conduite autonome avec l’alliance Renault-Nissan, ainsi que de contrats d'utilisation de mini-fourgonnettes fabriquées par Fiat Chrysler Automobiles (en projet de fusion avec PSA) et de berlines Jaguar iPace pour ses flottes de taxis robotisés.
