L’Officiel des Transporteurs : Le 25 novembre s’est tenue, à Chambéry, la première assemblée générale de la Chambre professionnelle FNTR des transports routiers des Savoie-Dauphiné. À quoi correspond-elle ?
Sylvain Vandelle : Elle est issue du rapprochement opéré entre les fédérations FNTR-FNTV des départements 73 et 74, auxquelles vient s’ajouter la partie sud de l’Isère, à partir de Grenoble. Ce regroupement des trois départements frontaliers des Alpes officialise une situation qui existe sur le terrain depuis que la Haute-Savoie n’a plus de représentation attitrée. L’ensemble ainsi constitué se dote d’une structure officielle et d’un conseil d’administration qui sera élu lors de l’AG. La Chambre est présidée par Philippe Jeanjean, dirigeant des Transports de Savoie, en poste depuis 2012. Un vice-président "voyageurs" issu de Haute-Savoie sera nommé en décembre. Le bureau sera renouvelé en intégrant des adhérents haut-savoyards et du Dauphiné.
L'O. T. : Quel objectif poursuit ce regroupement ?
S. V. : Notre projet est de constituer une chambre professionnelle forte de son nombre d’adhérents. Elle en comptera une centaine, marchandises et voyageurs, dont la taille s’étage de 5 à 400 salariés. Le regroupement ne répond pas à une nécessité liée aux règles de représentativité — elle est déjà faite — mais à celle de montrer que la profession est forte et structurée. Ceci afin de peser davantage devant les pouvoirs publics et les élus.
L'O. T. : Quels dossiers sont à traiter prioritairement ?
S. V. : Nos entreprises ont une caractéristique commune : devoir affronter un important accroissement d’activité de la mi-novembre au début avril, ainsi qu’en été. Il leur faut assurer l’approvisionnement des touristes en dépit de la difficulté à recruter des conducteurs. Les besoins supplémentaires en personnel roulant sont estimés à +30% lors de la saison hivernale. Par ailleurs, nous devons commencer à réfléchir sur le dossier du GNV car l’Italie est très avancée dans ce domaine. Les entreprises françaises sont priées d’assurer des liaisons avec des véhicules au gaz. Or, seule une station d’avitaillement existe pour l’heure sur notre territoire, à Saint-Pierre de Faucigny. La réalisation de la ligne Lyon-Turin, elle, comportera des aspects positifs en termes d’activité mais devrait également déboucher sur la mise en place d’une taxe supplémentaire. Les transporteurs la voient d’un mauvais œil.
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