L’opération s’est déroulée sous l’autorité du président du tribunal de commerce de Paris. Ce 6 janvier, Stuart, Deliver.ee, à Paris, et Colisweb, à Lille, ont reçu la visite "d’huissiers et d’experts indépendants chargés de collecter des éléments visant à vérifier le respect de la loi", selon les termes d’un communiqué publié le 9 janvier par le Syndicat national des transports légers (SNTL).
Les huissiers étaient accompagnés d’un expert informatique et d’un expert-comptable. Le statut juridique de ces start-up et leurs conditions générales de vente figurent au premier rang des préoccupations des acteurs "historiques" du transport léger et de la course.
"Destruction d'un modèle social"
Le SNTL, qui fédère cette profession, estime que ses adhérents, et les entreprises au-delà, doivent "faire face quotidiennement à ces acteurs qui cassent abusivement les prix et déstabilisent un marché déjà très fragile". Parmi les trois start-up visitées par les huissiers, le SNTL vise particulièrement Stuart. Cette entreprise, pilotée par Benjamin Chemla, se présente comme un acteur du B2B2C.
Après une levée de fonds, Stuart a fait entrer à son tour de table des "pure players" comme Vente privée, PriceMinister ou Molotov, qui lui ont apporté récemment 22 M€ d’argent frais pour ses projets de croissance. Son principal actionnaire n’est autre que GeoPost (groupe La Poste), ce qui irrite au plus haut point le SNTL, qui y voit "la destruction d’un modèle social grâce à l’argent de chaque citoyen".