Migrants à Calais : après le Brexit, quel avenir pour les accords du Touquet ?

Article réservé aux abonnés

Image

Chaque soir, sur la rocade de Calais, on frôle le drame avec des migrants qui tentent de monter dans les véhicules.

Crédit photo © David Delion
Le président (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, exige du gouvernement français qu’il dénonce les accords du Touquet. À ses yeux, le Brexit sera un remède à l’intrusion de migrants à Calais. 

La question ultrasensible de l’intrusion des migrants dans les ensembles routiers à Calais revient sur le devant de la scène avec le vote des Britanniques sur le Brexit le 23 juin.

Le président (LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, souhaite solennellement que le gouvernement français dénonce les accords du Touquet signés en 2003 par Londres et Paris. Ces accords avaient pour objet, après la fermeture de Sangatte,  d’installer la frontière franco-britannique et donc les contrôles à Calais afin de mieux contenir les flux migratoires.


Renégocier les accords

En vertu de ce traité bilatéral, la Grande-Bretagne a investi plusieurs dizaines de millions d’euros côté français pour sécuriser le port, construire des kilomètres de grillage et renforcer les contrôles douaniers.

"Le peuple britannique a tranché, je demande au gouvernement français de renégocier les accords du Touquet, a déclaré Xavier Bertrand. Ils doivent reprendre leur frontière sans tarder et que l’on ne nous dise pas qu’il faut attendre de négocier."


Intrusion dans les semi-remorques

Au total, 4500 migrants sont aujourd’hui recensés dans la "jungle" de Calais, plus quelques centaines d’autres le long du littoral notamment 800 à Grande-Synthe. Depuis son élection à la présidence des Hauts-de-France, Xavier Bertrand plaide pour une révision de ces accords.

A l’instar de la FNTR Pas-de-Calais, il estime que chaque soir sur la rocade où passent les ensembles routiers, on frôle le drame avec des migrants tentant de monter dans les camions.


Trouver une solution efficace

Seul bémol, rien ne justifie a priori une remise en cause des accords dans la mesure où le Royaume-Uni n’est pas dans l’espace Schengen. C’est la thèse invoquée par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve : il faudra de toute façon trouver une solution efficace car la situation s’envenime dans le Calaisis.

Chaque jour, les forces de l’ordre n’ont  de cesse de repousser le passage en force des migrants près de la rocade menant au port ou à l’entrée du tunnel sous la Manche.

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15