Dès le prochain pic de pollution, les vignettes Crit’Air seront obligatoires dans l’agglomération lyonnaise et le Rhône. C’est ce qu’a annoncé le 17 novembre Stéphane Bouillon, préfet du Rhône, en présentant l’arrêté qu’il avait signé la veille pour lutter contre les pics de pollution.
"Ce texte renforce les précédentes mesures, explique le préfet. Outre les particules et l’azote, nous étendons notre veille à l’ozone. Nous déclencherons le dispositif de régulation de la circulation dès le 2e jour de dépassement de 50 mg/m3 pour les particules, et nous le maintiendrons malgré les fluctuations de teneurs, pour éviter l’effet yoyo." Auparavant, les mesures étaient mises en œuvre au 4e jour.
Restriction graduelle de circulation
Autre changement majeur : en cas de pollution, la circulation alternée est remplacée par un système gradué d’autorisation, construit autour des vignettes Crit’Air, qui indiquent l’année de mise en circulation des véhicules, et donnent une indication de leur degré d’émission.
Concrètement, il y aura trois niveaux d’alerte, contre deux auparavant :
- Niveau N1 : il faudra abaisser les vitesses de 20 km/h sur les routes limitées à 90 km/h ou plus.
- Niveaux 2 et 2 aggravé : la circulation sera restreinte progressivement à Lyon et Villeurbanne, en fonction de la situation et de la présence de vignettes Crit’Air sur le pare-brise. Au niveau 2 (N2), la circulation est ainsi autorisée pour tous les détenteurs de vignette. Après deux jours de pollution en "niveau 2 aggravé", seuls les véhicules dotés de vignettes 0, 1, 2, 3 (100 % électriques, gaz, Euro 6 et 5) pourront circuler. Les Euros 4 et 3, porteurs de vignettes 4 et 5, seront interdits pendant l’épisode.
Au 6 novembre 2012, 339 338 propriétaires de véhicules, soit le tiers des propriétaires, avaient commandé une vignette dans le Rhône. Pour les camions étrangers qui circuleraient dans l’agglomération, le Préfet se réserve le droit, en cas de pic grave et prolongé, "d’interdire la circulation aux plus polluants et aux moins utiles".