La présidente (LR) de la Région Île-de-France ne lâche pas sa promesse électorale. Valérie Pécresse veut soumettre les poids lourds en transit à une écotaxe régionale. Et pour convaincre le Premier ministre de revenir sur le caractère définitif de l’abandon de l’écotaxe en 2014, elle va même jusqu’à lui suggérer qu’une partie de la recette – estimée à 100 M€ par an – pourrait contribuer à éponger les 300 M€ de déficit du Pass Navigo à tarif unique que Manuel Valls s’est engagé à financer.
Définir les grandes lignes d’un plan route
L’ex-ministre de François Fillon a ainsi confié à Chantal Jouanno, vice-présidente (UDI) chargée de l’Écologie et du développement durable, la mission d’élaborer un plan d’action contre la pollution atmosphérique.
En parallèle, le vice-président chargé des transports, Stéphane Beaudet (LR), doit définir les grandes lignes d’un plan route. Quel est le dénominateur commun à ces deux objectifs ? Réduire la pollution et financer au passage les infrastructures de transport franciliennes.
Lors d’une rencontre-débat organisée le 17 mai 2016 à Paris par le Club du dernier kilomètre de livraison (CDKL), les orientations ont été précisées par les deux vice-présidents franciliens.
"Un débat sur l’écotaxe régionale aura lieu pendant la séance plénière le 16 ou le 17 juin, a assuré Chantal Jouanno. Avant l’Île-de-France, le Centre et le Grand Est ont poussé les feux sur ce dossier pendant la campagne des régionales."
Les présidents de région ont toute légitimité pour agir
En réalité, c’est l’ex-ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, qui a relancé le premier le débat en août 2015 dans un entretien publié par Les Échos.
Défenseur d’une taxe de transit pour les PL, notamment en zone transfrontalière, le député-maire de Boulogne-sur-Mer avait un argument. Préparer les transporteurs nordistes à l’entrée en vigueur de la taxe kilométrique belge en avril 2016. Peine perdue. Il n’a pas été entendu puisqu’un communiqué publié par Matignon a écarté, séance tenante, toute forme d’écotaxe régionale sur les poids lourds.
Depuis lors, les élections régionales ont eu lieu en décembre 2015 et les treize présidents de région élus ont désormais toute légitimité pour agir en vertu de la loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République). C’est dans ce cadre que s’inscrit l’offensive de Valérie Pécresse. (...)
> Lire la suite de l'article dans L'Officiel des Transporteurs n° 2833 du 20 mai 2016.
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