La FNTR, TLF, l’UNOSTRA et la Chambre syndicale du déménagement (CSD), tout comme l’OTRE de son côté, s’inquiètent de la recrudescence de plateformes d’intermédiation numériques dans le TRM.
Cette montée en puissance d’une économie dite participative possède, comme corollaire, la cohabitation entre deux modèles : l’un, encadré par des lois et des règlements, qu’il respecte ; et l’autre, qui s’affranchit précisément de ces règles. "A nos yeux, un Chronotruck ou un Convargo ont une légitimité de commissionnaire : ces plateformes d’intermédiation fonctionnent comme des bourses de fret. Elles ont recours à des transporteurs en règle avec la législation sociale. Ce qui me semble extrêmement dangereux, en revanche, c’est l’arrivée sur le marché d’un certain nombre de plateformes de livraison terminales qui font appel à des étudiants rémunérés des poignées de cerises, non couverts par une protection sociale. Ils exercent une concurrence déloyale à nos entreprises", estime Yves Fargues, le président de TLF.
Du devoir des DREAL d'intervenir
Son organisation annonce qu’elle se portera partie civile des actions entreprises contre les plateformes "illégales", à l’image de celle menée tout récemment par le Syndicat national du transport léger (SNTL) contre Stuart, Delever.ee et Coliweb. "Nous n’avons rien à redire à de telles activités, qui peuvent même présenter des opportunités, dès lors que les entreprises sont inscrites au registre des commissionnaires et respectent les règles - pose Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR - Dans le cas contraire, il est du devoir des directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) d’intervenir ".