Synthétiser sous forme didactique les 10 bonnes pratiques à promouvoir pour le chargement et le transport de produits surgelés, c’est ainsi que se présente le petit dépliant conçu par l’UNTF (Union nationale du transport frigorifique).
"La réalisation de ce livret constitue la dernière étape d’une démarche menée en collaboration avec le Cemafroid. Elle s’est appuyée sur une étude réalisée par cet organisme, laquelle valide qu’une température de -10 °C suffit pour le pré-refroidissement d’une caisse vide destinée au chargement de produits surgelés dès lors que neuf autres conditions sont remplies, indique Valérie Lasserre, déléguée générale de l’UNTF. C’est donc sous forme de puzzle que nous avons mis en scène l’ensemble de ces paramètres".
Une large diffusion
Les transporteurs sont appelés à télécharger le livret sur le site de l’organisation pour en assurer une très large diffusion autour d’eux en prévision de la prochaine période estivale. Si cet outil se destine en premier lieu aux clients chargeurs, chaque maillon de la chaîne du froid est appelé à la vigilance, conducteurs et des agents de quai compris. D’où le travail de promotion qui sera mené auprès des organisations professionnelles voisines, qui représentent les expéditeurs, distributeurs et entrepositaires.
Charger le plus rapidement possible
Le point numéro 7 s’adresse ainsi aux industriels et entrepôts de stockage intermédiaire : il préconise le chargement de produits stabilisés et à une température de –18°C au minimum. Aux agents de quai est rappelée l’importance de réaliser le chargement le plus rapidement possible (point 5) pour éviter les remontées en température.
La nécessité d’utiliser un quai réfrigéré s’impose aux expéditeurs : "Il arrive que certains d’entre eux n’en disposent pas ou se contentent de quais partiellement réfrigérés tandis que les destinataires en sont généralement équipés", note Emmanuel Tanguy, animateur de la commission "process" de l’UNTF.
Capitaliser sur le froid résiduel
L’organisation entend également sensibiliser ses propres adhérents transporteurs et leurs préposés sur d’éventuelles mauvaises habitudes à éradiquer. Oublier d’arrêter le groupe frigorifique avant l’ouverture des portes du véhicule, par exemple. L’utilisation d’un thermomètre laser, trop imprécis, "doit être réservée à la phase de première impression. Dès que se dessine un risque de non-conformité, il convient d’utiliser un thermomètre à sonde (et conforme à la norme 13 486 !), surtout pour vérifier au contact et à coeur des produits", insiste Valérie Lasserre.
En parallèle, les transporteurs veilleront à assurer une bonne température de l’air dans leur véhicule (point 7) et à utiliser une paroi amovible pour les chargements partiels (point 8). Le tout pour leur plus grand profit, assure Emmanuel Tanguy : "La présentation de la caisse vide peut maintenir la température, mais en aucun cas l’abaisser. Réduire le temps de remise à la bonne température en capitalisant sur le froid résiduel permet de réaliser des économies à la fois financières et énergétiques".