Les Régions se mobilisent pour implanter des réseaux de stations d'avitaillement en GNV sur leurs territoires. Comme la Bretagne, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en association avec l’Ademe et GRDF, lance à son tour un appel à projets. Elle vise l’implantation de 12 nouvelles stations GNV et BioGNV, économiquement viables, en ciblant particulièrement les "zones blanches" du territoire en déficit de solution d’avitaillement.
Ces aides de la Région serviront à financer en partie les différents véhicules qui viendront s'avitailler dans les futures stations.
L’usage du BioGNV doit également permettre d’offrir de nouveaux débouchés à la filière agricole locale et à la valorisation des déchets par les collectivités locales.
S'engager à acheter un véhicule au moins
Ces stations, d’accès public, seront équipées pour assurer un avitaillement rapide à tout véhicule dont les poids lourds, avec un maillage pertinent, tant pour le transport de voyageurs que le transport de marchandises.
Cet appel à projets est ouvert aux entreprises et/ou aux collectivités et servira au financement partiel de poids lourds ou de VUL fonctionnant au GNV, ainsi qu’à l’acquisition de BOM (bennes à ordures ménagères), autocar ou autobus. Chaque entreprise devra s’engager à acheter au moins un véhicule et ceci par fonds propres ou par emprunt (hors crédit-bail ou location) et ce véhicule devra s’avitailler principalement à l’une des stations construites dans le cadre du projet.
Une enveloppe de 2,4 millions d’euros
Le montant de l’aide à l’acquisition de véhicule se monte à 45 % pour les PME (moins de 250 salariés et chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros) et 35 % pour les groupes de transport. À titre d’exemple, pour l’acquisition d’un porteur ou un tracteur GNV dont le surcoût par rapport à l’acquisition d’un même véhicule diesel est de 30 000 €, le montant d’aide par véhicule sera de 30 000 € × 45 % = 13 500 € pour une PME, et de 30 000 € × 35 % = 10 500 € pour une grande entreprise (GE). Le montant maximal d’aide attribué par station ne peut dépasser 200 000 €.
"Cette aide peut se cumuler avec le suramortissement", dispositif qui permet de déduire du résultat imposable l'équivalent de 40 % du prix du véhicule GNV, "mais pas avec d’autres dispositif d’aide publique", précise Pierre Larrive, chef de projets GNV-BioGNV chez GRDF.
Les projets seront instruits dès réception des dossiers et jusqu’au 1er octobre 2020, date de clôture. Le montant de l’enveloppe budgétaire dédiée à cet appel à projets est de 2,4 millions d’euros pour la période considérée.