Emmanuel Tanguy, commission "process" de l'UNTF : "La grande distribution sous-utilise l'EDI"

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Au premier semestre 2016, 5 réunions ont relevé des points à améliorer dans la chaîne logistique.

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La tenue de 6 tables rondes locales réunissant transporteurs frigorifiques de l'UNTF, plateformes de la grande distribution, donneurs d’ordres et chargeurs ont mis en lumière le travail accompli et... des points d'amélioration de la chaîne logistique.

L’Officiel des Transporteurs : Fin 2015, l'Union nationale du transport frigorifique (UNTF) annonçait l’organisation de tables rondes locales avec les plates-formes de la grande distribution, en y associant donneurs d’ordres et chargeurs. Où en êtes-vous ?

Emmanuel Tanguy (E.T.) : Au premier semestre 2016, cinq nouvelles réunions (après celle organisée en novembre 2015 avec Samada/ Monoprix) sur le process de livraison simplifié (PLS) se sont tenues en Rhône-Alpes, Ile-de-France, Bretagne et Languedoc-Roussillon.

Elles ont vu la participation de Casino, Auchan, Carrefour, Intermarché. Une réunion de synthèse est maintenant envisagée avec Leclerc, en Normandie. Ces échanges ont confirmé les progrès induits par le PLS mais ils ont aussi relevé des points à améliorer dans la chaîne logistique.


L'O.T. : Sur quel point doivent prioritairement porter les efforts des plateformes ?

E. T. : Les échanges ont notamment mis en lumière une sous-utilisation de l’EDI par les distributeurs dans le rapprochement des flux physiques et des flux d’information. D’où la nécessité de maintenir le bordereau de livraison pour le contrôle et la ventilation des marchandises.

Alors que les industriels passent commandes via l’EDI, le message de confirmation reste bien souvent bloqué dans les tuyaux administratifs du distributeur. C’est dommage car un meilleur suivi améliorerait grandement la réception des palettes sur les quais des plateformes.

Les distributeurs ont mis en place les SSCC (code-barre palettes) pour leurs livraisons en aval mais pas en amont pour les transporteurs. Les expéditeurs ont, eux, cerné les enjeux de la traçabilité. Globalement 80 % des positions transport font l’objet d’un EDI entre l’expéditeur et le transporteur. Il s’agit maintenant de faire porter les efforts sur la dernière étape, à savoir le flashage des SSCC transmis par l’expéditeur.


L'O.T. : Quels autres sujets sont venus sur la table ?

E. T. : Les plateformes déploient des chaînes de tri automatiques pour la préparation des commandes pour les magasins. C’est positif. Mais, du coup, ils ont "déshabillé" la réception physique des véhicules pour reporter leurs moyens sur la chaîne de ventilation.

Les transporteurs demandent qu’une réception minimale soit maintenue à l’arrivée. La lourdeur du traitement administratif des écarts sur livraison est également venue en débat. Pour le paiement d’un euro de litige, le coût se monte à 3 € pour le transporteur comme pour l’industriel ! Ne serait-ce pas judicieux de s’entendre pour ne plus facturer les petits litiges, par exemple ceux inférieurs à 30 € ?

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