"Avec la livraison Btob et BtoC du dernier kilomètre en véhicule léger frigorifique comme avec l’urgence médicale, nous intervenons sur deux marchés très disputés. De plus, les volumes, sur la partie alimentaire de notre activité, demeurent d’une intensité assez instable. À périmètre constant, ils se situent plutôt en retrait par rapport à l’an dernier.
Un nouvel entrepôt à Rungis
D’où la nécessité d’innover en permanence pour se démarquer. L’ouverture, la semaine dernière, d’un nouvel entrepôt à Rungis qui nous permettra de mieux organiser nos plans de transport et l’utilisation toujours plus affirmée des outils numériques doivent faire la différence.
Cette évolution digitale comme les changements dans la manière de consommer sont légitimes. Il faut donc faire bouger les lignes. C’est pour cette raison que je ne condamne pas le phénomène d’ubérisation des métiers. S’il convient, bien sûr, de réguler, harmoniser et contrôler les pratiques, il ne faut pas étrangler un modèle économique qui rend l’emploi accessible à beaucoup.
Subventionner les constructeurs
Le transport urgent médical est, lui aussi, en pleine évolution avec de nouvelles demandes, mais il devient très difficile à pratiquer en raison d’obligations de sécurité de résultat de plus en plus poussées.
Nos deux métiers s’exercent en milieu urbain. Or, les questions de livraisons en ville ont été traitées en dépit du bon sens. En effet, les villes pensent surtout à mettre en place des centres et autres zones de logistique qui multiplient les ruptures de charges. Avec pour résultat, une dégradation de l’économie intrinsèque de la logistique.
Je pense qu’il aurait mieux valu essayer de subventionner les constructeurs pour qu’ils développent des véhicules industriels à la fois propres et suffisamment autonomes."