David Sagnard, FNTR Pas-de-Calais : "2 M€ pour indemniser les entreprises du transport routier"

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David Sagnard, président de la FNTR Pas-de-Calais, constate que les plaintes des entreprises étaient souvent classées sans suite.

Crédit photo © DD
Alors que Bernard Cazeneuve s’est rendu le 7 novembre à Calais pour une cérémonie de remerciement aux personnels engagés lors du démantèlement de la "jungle", David Sagnard, président de la FNTR Pas-de-Calais, revient sur son combat pour obtenir une indemnisation pour les entreprises du TRM.

L’Officiel des Transporteurs : après votre mobilisation du 5 septembre et le démantèlement effectif de la "jungle" de Calais, l’État vous-a-t-il entendu ?

David Sagnard : Nous avons obtenu une prise en charge pour les entreprises locales. Nous souhaitons désormais qu’elle soit étendue aux entreprises régionales en transit dans le Calaisis. C’est l’objet de notre action auprès de la préfecture du Pas-de-Calais. Une enveloppe budgétaire de 4 M€ est prévue pour les indemnisations : 2 M€ pour les artisans/commerçants dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 M€ et 2 M€ pour les entreprises du transport routier de marchandises (TRM) dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 M€.


L'O.T. : Comment cette aide sera-t-elle déployée concrètement ?

D. S. : Il y a deux volets. L’indemnisation pour les dégâts matériels liés à l’intrusion des migrants et le volet redynamisation économique. Mais il faut aller encore plus loin. C’est la raison pour laquelle une réunion avec le Boarder Force (ndlr : douane britannique) est prévue prochainement. Elle vise à obtenir des aides britanniques pour sécuriser les véhicules et éviter de nouvelles intrusions.


L'O.T. : Le volet judiciaire est-il enfin pris en compte ?

D. S. : Il ne fonctionne pas du tout. Je déplore l’absence de réponse pénale. J’ai constaté moi-même que les plaintes des entreprises étaient souvent classées sans suite. De surcroît, le dossier de la problématique migratoire n’avance pas à Bruxelles.

Le groupe de travail constitué par l’IRU et la DG Move en avril aurait dû aboutir à la création d’une plateforme pour alerter les transporteurs de l’état des lieux en matière de flux de migrants. En réalité, c’est la FNTR Pas-de-Calais qui a mis en ligne cet outil. Il renseigne les transporteurs et leur permet d’enregistrer la nature des dégâts matériels de manière à évaluer les préjudices économiques. C’est la mobilisation générale sur le terrain qui a fait avancer les choses.

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