Comment lutter contre le cabotage illégal et la concurrence déloyale des véhicules utilitaires étrangers ? Une table ronde organisée par France Groupements, le 24 avril à Bordeaux, a tenté de répondre à cette question récurrente.
Et une proposition a été faite à la tribune par Denis Zanon, dirigeant de la société de transport éponyme (38), vice-président du groupement Evolutrans (adhérent de France Groupement et membre de l'Alliance des transporteurs routiers de marchandises) et directeur général de H2P, holding de la bourse de fret B2PWeb.
"Nous avons la ressource informatique"
"Nous avons imaginé un système informatique de contrôle du cabotage parce que les DREAL (Directions régionales de l'équipement, de l'aménagement et du logement) n’ont pas la capacité de le faire aujourd’hui, compte tenu du flux de véhicules qui circulent en Europe, a-t-il expliqué. Nous avons la ressource informatique pour le faire".
Imaginée en début d’année 2015, cette solution informatique a été discutée au sein de l’Alliance, laquelle veut œuvrer pour la profession.
Un carnet de cabotage électronique
"Notre but est d’être force de proposition, poursuit Denis Zanon. L’idée est de développer un outil simple et efficace. Comment s’assurer par exemple qu’un conducteur étranger n’a pas effectué plusieurs opérations de cabotage ? On ne va pas embaucher des contrôleurs supplémentaires. Ce que l’on propose, c’est un carnet de cabotage électronique en coresponsabilisant les chargeurs. L’objectif est de limiter les opérations de cabotage dans le temps. Il ne faut pas oublier que l’obligation d’un commissionnaire de transport est de s’assurer que son commettant est bien transporteur."
Pour l’heure, un document de synthèse va être rédigé afin d’être communiqué au ministère des Transports en mai. Toute la question est de savoir si les DREAL vont se saisir de ce dossier rapidement.