Accident de Puisseguin : interrogations autour du réservoir additionnel

Article réservé aux abonnés

L’embrasement du poids lourd et du car impliqués dans une collision à Puisseguin qui avait fait 43 morts le 23 octobre 2015 serait dû à l’explosion du réservoir additionnel du camion. Reste à savoir par qui et dans quelles conditions ce réservoir avait été installé.  

Selon le scénario privilégié par les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Bordeaux, ce serait bien l’explosion d’un réservoir gazole additionnel situé à l’arrière de la cabine du camion, qui a provoqué l’incendie à l’origine du drame de Puisseguin. C’est ce que révèle le quotidien régional Sud Ouest, sur la foi d’une source proche du dossier, dans son édition du 9 juillet.


Confirmation des premières hypothèses

Ce scénario confirme les premières hypothèses. Très vite, l’enquête avait en effet permis d’établir que le camion s’était déporté sur la voie de gauche et que l’embrasement des véhicules avait été causé par une tige métallique.

Il s’agirait, de fait, d’un accessoire de la clé en croix pour écrous de roues entreposée dans un coffre, à l’intérieur de l’habitacle du camion. Sous le choc, elle serait venue percer un réservoir additionnel de carburant situé à l’arrière de la cabine, provoquant une projection de fines gouttes de gazole qui, au contact d’une surface chaude, a contribué à l’incendie, avait expliqué le colonel de gendarmerie Patrick Touron, directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), en novembre 2015.

Sous l’effet du choc, les vitres du car ont alors volé en éclats, créant un appel d’air important, qui a accéléré la propagation de l’incendie dans le véhicule. Tous les témoins, enquêteurs et rescapés avaient, en effet, relevé la rapidité avec laquelle s’étaient propagées les flammes.


Encore des points à élucider

Si le réservoir additionnel de gazole était aux normes, selon les enquêteurs, reste à savoir par qui et dans quelles conditions il avait été installé.

On ignore également les raisons pour lesquelles Cyril Aleixandre a perdu le contrôle de son véhicule. Les enquêteurs ont toutefois établi qu’il n’était pas en communication au téléphone au moment de la collision. Et que si la courbe où s’est produit l’accident est réputée dangereuse, ni la signalétique, ni l’état de la chaussée ne sont en cause. Les données des chronotachygraphes, détruits par l’incendie, n’ont pu être exploitées.

Parallèlement à l’enquête pénale confiée au parquet de Libourne, le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) poursuit ses investigations techniques. En visite à Puisseguin le 28 juin, la secrétaire d’État chargé des victimes, Juliette Méadel, a déclaré que cette enquête sur les circonstances de l’accident serait achevée d’ici la fin de cet été. "Les conclusions de l’enquête seront présentées aux victimes et à leurs proches en septembre", a-t-elle précisé.  

Actualités

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15