Brexit : des conséquences encore difficiles à évaluer pour les transports

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Les Britanniques ont choisi le Brexit.

Crédit photo © DR
Les Britanniques se sont prononcés à 52% pour une sortie de leur pays dans l’Union européenne. Les conséquences de ce "Brexit" sont difficiles à évaluer sur le plan économique dans les transports. Le groupe Eurotunnel se veut rassurant.

Ils ont dit non. Les Britanniques consultés par référendum le 23 juin ont choisi le Brexit ("British Exit"), à 52%. Le Royaume-Uni va donc sortir de l’Union Européenne, après 43 ans d’adhésion. L’UE va ainsi perdre l’une de ses trois grandes puissances, l’une des plus importantes places financières au monde, premier partenaire diplomatique des États-Unis sur le Vieux Continent.

L’article 50 du traité de l’UE prévoit cette hypothèse : l’État qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. L’UE négocie alors avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, que le Conseil con­clut ensuite à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.


Eurotunnel rassurant mais prudent

Sur le plan économique, les chefs d’entreprises, experts et institutions internationales ont pour l'instant du mal à mesurer précisément les conséquences du Brexit. Le groupe Eurotunnel se veut rassurant, même si le conditionnel est de mise.

"L’issue du référendum ne devrait pas affecter les activités de la Concession du tunnel sous la Manche et Groupe Eurotunnel maintient par conséquent ses objectifs. Le Royaume-Uni n’ayant jamais été dans l’espace Schengen, les biens et personnes transitant par le Tunnel sous la Manche resteraient soumis aux mêmes procédures qu’actuellement (UK Border Force, Police Aux Frontières, douanes)", souligne un communiqué publié le 24 juin au matin.

L'exploitant du tunnel sous la Manche estime par ailleurs qu'un repli de la livre sterling "ferait baisser le montant de la dette du Groupe dans cette monnaie, augmenterait les coûts des concurrents maritimes et pourrait soutenir les exportations britanniques, ce qui compenserait les éventuels effets négatifs".

Il estime aussi que Brexit ou pas, les Britanniques "continueront à consommer des produits à haute valeur ajoutée en provenance du continent". Pas d'inquiétude donc sur le fait que le tunnel derait rester "un acteur majeur de la supply chain entre la Grande-Bretagne et le continent". Environ 1,5 millions de camions y transitent chaque année.


Dans le Top 10 mondial du transport maritime

En matière de transport maritime, le Royaume-Uni est classé en 2015 dans le top 10 mondial des pays propriétaires de navires, selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), rappelle le Journal de la Marine Marchande dans son édition du 24 juin. Avec 48 Mtpl, il a représenté près de 3 % du total du tonnage mondial (contre 16% pour la Grèce, avec 279 Mtpl).

Le ministre des Transports de la Grande-Bretagne, Robert Good­will, a déclaré à l’agence Reu­ters que l’industrie du transport maritime avait bénéficié du marché unique de l’UE en instaurant une concurrence plus loyale entre les entreprises opérant en Europe, en réduisant les coûts et les droits de douane.

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