AP Møller-Maersk a publié ses résultats financiers du premier semestre 2017. Le groupe danois redresse la tête, malgré une cyberattaque d’ampleur qui a affecté les filiales Maersk Line, APM Terminals et Damco, et dont l'impact négatif est estimé entre 200-300 millions de dollars (M$).
Le trafic reste soutenu
Côté shipping, Maersk Line a vu son chiffre d’affaires passer de 10 M$ au premier semestre 2016 à 11,6 M$ sur la même période en 2017. L’Ebit repasse quant à lui dans le vert, évoluant de - 107 M$ à 334 M$, tandis que le cash flow grimpe de 131 M$ à 816 M$. Le résultat net, enfin, passe de - 107 M$ à + 247 M$.
Les volumes ont progressé de 5,6 % par rapport au premier semestre 2017 et les capacités de 8,2 %. Le trafic est notamment resté aussi soutenu sur les routes Asie-Europe (où les taux de fret ont grimpé de 36 % au 2e trimestre), que sur le Nord-Sud (avec des tarifs en hausse de 17 % au deuxième trimestre).
Globalement, le groupe constate "une hausse de 4 % de la demande" tandis que "les tarifs moyens du fret ont augmenté de 22 % par rapport au deuxième trimestre 2016 et de 7,6 % par rapport aux trois premiers mois de 2017".
L'activité terminaux baisse
Du côté de la filiale de gestion de terminaux APM Terminals, le groupe danois voit son chiffre d'affaires faiblir à 1,9 M$ contre 2 M$ sur la même période l'an dernier. L'Ebit a aussi marqué le pas, dégringolant de 264 M$ à - 6 M$. Le résultat net fléchit, pour sa part, de 216 M$ à 189 M$.
Seule remontée observée, le cash flow, qui passe de 361 à 189 M$. Des résultats que l'armateur explique "par les pertes des services maritimes dans plusieurs terminaux et la pression sur les taux résultant de la vague de consolidation".
Mauvaise passe pour la commission de transport
Sur l'activité commission de transport du groupe danois, Damco, le bilan semestriel a été marqué par une stabilité du chiffre d'affaires avec 1,21 M$ enregistré sur la première moitié de 2016 contre 1,24 M$ sur la même période en 2017.
De son côté, l'Ebit a diminué de 24 M$ à 3 M$ et le cash flow de 4 M$ à - 35 M$. Sur ce créneau, la filiale s'attend à "un retour des marges sur la seconde partie de l'année".