Avis de tempête sur l’exercice 2016 pour le groupe maritime et pétrolier danois AP Møller-Maersk, qui a dévoilé son rapport financier annuel le 8 février. Pour expliquer ces résultats, le groupe avance une vague de dépréciations dans les services pétroliers et un recul d’activité de plusieurs de ses branches.
Des résultats en berne
Affichant un bénéfice de 925 M$ en 2015, le groupe danois a terminé 2016 sur une perte annuelle de 1,89 Md$. Même côté chiffre d’affaires, qui a enregistré la plus grosse diminution de ces 5 dernières années, avec 35,46 Md$, soit - 12 %. Malgré un chiffre positif à 711 M$, le résultat opérationnel a néanmoins chuté de 77 % en un an.
La branche maritime du groupe, Maersk Line, n’affiche guère de meilleures performances avec une perte nette de 376 M$ contre un bénéfice de 1,30 Md$ en 2015, un chiffre d’affaires passé de 23,72 Md$ en 2015 à 20,71 Md$ en 2016 (- 13 %) et un résultat opérationnel passé de 1,28 Md$ en 2015 à - 384 M$ l’an dernier.
2017, année stratégique
Dans ses perspectives pour cette année, le groupe explique qu’il opère actuellement un recentrage sur son activité de transport de conteneurs. Un virage délicat qui intervient dans un contexte où le marché est confronté à une forte surcapacité.
Pour mener à bien ce processus c’est Jim Hagemann Snabe, ex-directeur général de SAP, qui succédera fin mars à Michael Pram Rasmussen, président du groupe depuis 14 ans et qui a donné sa démission.
Autre challenge de taille : la finalisation de l’acquisition d’Hamburg Süd. Si, la transaction ne devrait se concrétiser que fin 2017, du point de vue opérationnel les choses commencent à s’organiser. En effet, le 6 février, les deux compagnies ont signé un accord d’achat d’espace sur 16 rotations* hebdomadaires qui prendront effet dès le 1er avril.
* 5 rotations entre l'Asie et l'Europe du Nord, 2 entre l'Asie et la Méditerranée occidentale, 4 entre l'Asie et la côte ouest nord-américaine, 3 entre l'Asie et la côte est nord-américaine et 2 transatlantiques.
