Les autorités maritimes indonésiennes ont annoncé mardi 11 juillet avoir saisi un pétrolier battant pavillon iranien et transportant plus de 200.000 tonnes de brut léger après un transfert illégal en mer.
L'Iran a été accusé par les États-Unis et leurs alliés d'utiliser les voies de navigation très fréquentées du golfe Persique et d'autres zones maritimes pour contourner les sanctions occidentales qui lui ont été imposées en raison de son programme nucléaire.
L'"Arman 114", battant pavillon iranien est "soupçonné de se livrer à des activités de transbordement illégales" dans la zone économique exclusive de l'Indonésie, a indiqué l'agence de sécurité maritime.
Course-poursuite
Le pétrolier a été saisi le 7 juillet après que les autorités maritimes indonésiennes eurent découvert qu'il procédait à un transbordement de brut vers un autre navire, le "S Tinos", battant pavillon du Cameroun. "Les deux navires ont été surpris en flagrant délit en train de se livrer à des activités de transbordement de brut", a ajouté l'institution.
À bord du pétrolier saisi se trouvaient 28 membres d'équipage syriens et trois autres passagers, ainsi que 272.568 tonnes de brut léger d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars. Les autorités indonésiennes n'ont pas directement accusé le gouvernement iranien dans cette affaire.
Selon elles, l'"Arman 114" a tenté de fuir lorsqu'il a été approché avant d'être pourchassé dans la zone économique exclusive de la Malaisie. Les autorités indonésiennes ont procédé à la saisie avec l'aide des autorités malaisiennes, qui "ont déployé des forces maritimes spéciales utilisant des hélicoptères".
Téhéran de son côté a multiplié les saisies de navires pétroliers dans le golfe Persique depuis que les États-Unis ont renforcé les sanctions visant les exportations iraniennes de pétrole.
Transport maritime
Djakarta saisit un pétrolier iranien
L'Indonésie a saisi un pétrolier battant pavillon iranien accusé de transborder du pétrole brut vers un autre navire.