Trompant l’attente des milieux financiers, qui s’attendaient à un bénéfice, certes mineur, la compagnie nationale de gaz naturel russe a annoncé le 3 mai avoir subi une perte de 6,4 Md€ en 2023. Gazprom faisait état en 2022 d’un résultat net bénéficiaire de 14,2 Md€. La réorientation de ses flux vers la Chine, engagée, peine à se matérialiser sur le plan financier.
Il fut un temps où la compagnie nationale de gaz naturel russe, qui détient les plus grandes réserves de gaz au monde, était riche et prospère. C’était l’époque où le groupe pétro-gazier fournissait l’Europe en abondance via les gazoducs Yamal-Europe, qui traverse le Belarus et la Pologne, et le sous-marin Nord Stream 1, tous deux desservant l’Allemagne. L’opérateur public russe fournissait alors 37 % du gaz à l'UE contre à peine 8,7 % aujourd’hui.Dans les premiers mois qui ont suivi l'agression de l'Ukraine par la Russie, avant même les actes de sabotage…
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