"Notre mode de transport n’a jamais connu un alignement des planètes plus favorable", a estimé Dominique Denormandie, président du Groupement national des transports combinés, lors du discours qu’il a prononcé lors de l’assemblée générale de l’organisation, le 26 novembre à Paris.
Plus de visibilité pour les entreprises
Visiblement, les premiers pas de la ministre des Transports Elisabeth Borne rencontrent l’approbation du GNTC sur certains sujets. "Cessons de lancer des projets vertueux, à l’instar de l’écotaxe, pour les abandonner par la suite. Il serait plus judicieux de donner davantage de visibilité aux entreprises pour qu’elles puissent bâtir des stratégies à long terme", a plaidé Dominique de Normandie. Le groupement semble également en phase avec l'idée de faire une pause sur les grands projets d'infrastructures...sauf celui du Canal Seine Nord Europe.
Une liste de revendications
Évoquant la pénurie de conducteurs routiers, le président a précisé que "ce phénomène existait déjà il y a 10 ans mais que la crise l’a fait oublier", Dominique de Normandie a ensuite dressé une liste exhaustive de revendications pour le développement de la filière :
- la création d’une direction de l’exploitation au sein de la SNCF ;
- l’amélioration de la productivité des trains ;
- la fin de l’attribution des sillons en dernière minute ;
- la garantie d’une meilleure fiabilité de circulation
- ou l’attribution d’un prix du sillon supportable.
Des marges reconstituées
Présent dans l’assemblée, François Poupard, directeur de la DGITM, est revenu sur un certain nombre de dossiers actuellement entre les mains de la ministre, notamment celui de l’écotaxe. "Le report sine die de cette taxe n’était pas un nouveau coup dur aux modes alternatifs puisque la TICPE a permis de faire la bascule. Aujourd’hui, les entreprises de transport routier ont reconstitué leurs marges et la question se pose de nouveau".