Près de six mois après l’annonce d’un plan social chez Euro Cargo Rail (ECR), les syndicats sont parvenus à un accord majoritaire. Toutes les organisations syndicales (CFDT, CGT, FO et CFTC), exceptée l’Unsa, ont annoncé leur intention de signer le projet.
126 suppressions de postes
Le plan de sauvegarde de l’emploi de la filiale française de fret de la Deutsche Bahn prévoyait la suppression de 295 postes, dont 48 vacants, et 165 modifications de contrats pouvant entraîner un licenciement en cas de refus. Sur les 1 100 emplois à fin 2016, 400 étaient concernés mais entre le nombre de postes vacants et les créations prévues, une estimation établit finalement à 126 suppressions nettes de postes (hors modifications de contrats).
Les salariés se verront verser une indemnité supra légale de licenciement de 3 000 € en moyenne par année d’ancienneté, un montant jugé "digne" par la CFDT.
Des compensations insuffisantes
L’Unsa estime, de son côté, insuffisantes les compensations offertes aux salariés dont le contrat serait modifié pour devenir des "gestionnaires opérationnels" polyvalents, après ajout de nouvelles tâches. L’organisation non signataire dénonce une "fragilisation" de l’entreprise en cas de refus trop nombreux. Rafik Tbatou, représentant du syndicat, a indiqué ainsi qu’"il faudrait 3 à 4 ans" pour que de nouvelles recrues deviennent "bien opérationnelles".
Pour sa part, la direction, interrogée par l’AFP, s’est dite "très satisfaite de cet accord" qui permettra à ECR de se "concentrer sur la stratégie et atteindre l’objectif d’un retour à la rentabilité en 2018". L’entreprise ferroviaire avait, en effet, subi deux années consécutives de perte opérationnelle, chiffrée à 25 M€ en 2016 et 13 M€ en 2015.