Les opérateurs ferroviaires de proximité ainsi que les entreprises ferroviaires vont sans doute apprécier les avancées réalisées en matière de rénovation des lignes capillaires fret. Plus de 20 % du réseau devrait être concerné par des travaux au cours de la période 2015-2017.
Un effort qui mérite bien une petite visite ministérielle. Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, a inauguré la ligne capillaire fret rénovée du Bec d’Ambès en Gironde, le 29 juillet 2016. Cette ligne représente à elle seule près d'un cinquième des plus de 100 millions d'euros d'investissements qui seront consacrés aux lignes capillaires fret au cours de la période 2015-2017.
L'État s'engage
Ce sont en effet 20 millions d'euros qui ont été mobilisés pour rénover cette infrastructure longue de 13,8 km. L'État a apporté la contribution la plus importante, avec 6 millions d'euros. L'engagement de la Région Nouvelle Aquitaine a été tout aussi conséquent, avec 5,878 millions d'euros. Les autres contributeurs ont été l'Union Européenne, SNCF Réseau et Bordeaux Métropole, avec des parts respectives de 20 %, 11,27 % et 9,73 %.
S'exprimant à cette occasion, Alain Vidalies a déclaré : "La ligne du Bec d'Ambès est un parfait exemple de ce que la mobilisation collective de l'État et des acteurs locaux peut permettre pour la sauvegarde du réseau capillaire, indispensable à l'activité industrielle de notre pays et à l'emploi. Elle illustre pleinement la dynamique qui doit être engagée sur l'ensemble du territoire". Avant d'ajouter que "c'est aussi une condition indispensable à la relance du fret ferroviaire à l'échelle nationale".
Alain Rousset, président de la Région Nouvelle Aquitaine, a, pour sa part, souligné "l'importance stratégique de cette ligne fret pour le développement économique du port qui permet de soutenir 300 emplois directs, environ 6 000 emplois indirects et 1,5 million de tonnes de trafic maritime tout en évitant le recours au transport routier".
Dix opérations déjà financées
La ligne Bassens-Bec d'Ambès faisait partie des dix lignes capillaires fret dont le financement nécessaire à leur rénovation est déjà bouclé. Déjà, une autre opération a déjà permis de rouvrir la ligne Marcilly-en-Beauce - Montoire-sur-le-Loir en mai 2016. L'investissement a été de 3,2 millions d'euros, dont 10 % à la charge de l'État.
D'ici à la fin de l'année 2016, ce sont cinq lignes supplémentaires qui feront l'objet de travaux. Toutes situées dans le Grand Est à l'exception de l'une d'entre elles, ces lignes sont les suivantes : Pont-Maugis - Mouzon, Amagne - Lucquy-Alland'Huy, Oiry - Mareuil - Esternay, Coolus - Chaumont - Luyères et Auneau - Auneau-Ville (Centre-Val de Loire). Il en coûtera 15,3 millions d'euros pour rénover ces 143,9 km de lignes.
517,9 km de linéaires concernés
La plupart de ces opérations seront poursuivies au cours des deux à trois prochaines années car des ouvrages d'art sont également concernés, par exemple. Trois autres opérations seront conduites en 2017-2018 : Blois - Villefrancœur (solde d'une opération déjà réalisée à 80 %), Neufchâteau - Gironcourt - Houécourt et Vitry-le-François - Troyes.
Enfin, des recherches de financements sont en cours pour traiter cinq autres lignes : Montereau - Châtenay-sur-Seine, Mont-de-Marsan - Tarbes, Niort - Saint-Varens, l'Étoile de Gray et Étrépagny - Pont-de-l'Arche.
Au global, les quinze opérations programmées au cours de la période 2015-2017 porteront sur un linéaire de 517,9 km. Il restera donc beaucoup à faire pour traiter les près de 2 500 km de lignes supplémentaires qui composent le réseau capillaire fret. Et ce dernier est d'autant plus important qu'il est emprunté chaque année par près de 20 % des trains de fret.
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