Le 30 mars 2016, Guillaume Pépy, président-directeur-général de SNCF Mobilités, et Jacques Rapoport, président de SNCF Réseau, étaient auditionnés par la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable au Sénat. À cette occasion, Guillaume Pépy a rappelé ses priorités relatives à la future convention collective des cheminots qu’il qualifie de "pacte social".
Efficacité et montée en compétences
Avec un projet définitif de décret socle publié mi-mars dernier par le Gouvernement et actuellement au Conseil d’État, le temps de travail des cheminots demeure à 35 heures. Une bonne nouvelle pour Guillaume Pépy, pour lequel il reste néanmoins à "redéfinir la manière la plus efficace possible de faire ces 35 heures".
Au cœur des discussions actuelles au sein de la commission mixte paritaire de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) en charge de la renégociation de la convention collective : les compétences. Pour Guillaume Pépy, l’enjeu est ici de conserver le panel de métiers avec "davantage de compétences, de polyvalence et une plus grande capacité à exercer des tâches connexes".
Faire redescendre le point de gravité
Enfin, son idée est aussi de revoir l’organisation du travail sur le terrain quitte à bousculer les habitudes hiérarchiques. "Il faut faire redescendre le point de gravité. La manière de travailler doit être décidée entre les équipes, les représentant des salariés et les directions locales."
Même si elle vient de débuter et qu’elle devrait s’étendre jusqu’à juin 2016, cette épineuse négociation sociale n’évitera pas les points de friction, "nous savons que dans toutes les discussions sociales il y a forcément des moments de rapport de force", plaide-t-il.
> S'inscrire à la newsletter WK-Transport-Logistique.fr