Pour VFLI (Voies ferrées locales et industrielles), la filiale de fret ferroviaire de SNCF Logistics, l'année 2015 pourrait s'apparenter à un copié/collé de l'exercice précédent.
Le chiffre d'affaires de la filiale de SNCF Logistics a en effet progressé modestement de 2,5 % (2 % en 2014) à 133 millions d'euros (M€).
"Nous avons réalisé une année conforme à nos objectifs. Nous pouvons même parler d'une nouvelle année de transition car nous sommes restés confrontés à une croissance économique atone", a commenté Alain Ribat, directeur général de VFLI.
Exprimée en tonnes/kilomètres transportées, sa part de marché est de 10 % environ actuellement.
Nouveaux trafics
Avec un parc d'une centaine de locomotives électriques et diesel et un effectif de 900 salariés, VFLI a démarré des nouveaux trafics en 2015.
Parmi eux, l'acheminement de bois pour le compte de l'industriel Fibre Excellence avec deux fréquences hebdomadaires entre Nuit-sous-Ravières (Côte-d'Or) et Tarascon (Bouches-du-Rhône) et entre Saint-Pierre-des-Corps, (Indre-et-Loire) et Saint-Gaudens (Haute-Garonne).
Conclu avec le commissionnaire Forwardis pour le compte de la société Sidefage, un second contrat a concerné la réactivation d'un trafic d'ordures ménagères précédemment assuré par Fret SNCF dans le Pays de Gex (Ain).
Enfin, opérationnel depuis le second semestre 2015, un troisième contrat porte sur l'acheminement de convois de sable industriel entre Maisse (Essonne) et Creutzwald (Moselle) deux fois par semaine pour le compte d'AGC Interpane.
En revanche, le trafic de trains combinés échangés entre Perpignan et Valenton qui, initié fin 2014, a été arrêté faute d'avoir trouvé son marché.
Un solide début d'année 2016
En 2016, VFLI devrait tirer profit de deux marchés repris à la concurrence. L'un concernant des produits pétrochimiques acheminés par une douzaine de trains hebdomadaires pour le compte de Total au départ des raffineries du Havre (Seine-Maritime), de Feyzin (Rhône) et de Fos-Lavéra (Bouches-du-Rhône) courant sur trois ans.
En outre, l'opérateur a été désigné pour assurer l'exploitation de trois nouvelles installations terminales embranchées (ITE) dont celle du Havre, en plus de celles de Carling (depuis 2009) et de Feyzin (depuis 2011).
Des filières industrielles
En parallèle, VFLI a été désignée par GEFCO pour assurer le transport d'automobiles avec un schéma d'exploitation portant sur cinq trains par semaine entre Ile-Napoléon (Haut-Rhin), et Montbéliard (Doubs) vers Rennes (Ille-et-Vilaine) et Le Havre.
Enfin, depuis quelques mois, VFLI assure un trafic d'eaux minérales (Danone) à raison de cinq à huit trains hebdomadaires au départ d'Ambérieu (Ain) et de Volvic (Puy-de-Dôme) vers Worms (Allemagne).
Aux yeux du dirigeant, ces contrats représentent "un signal donné au marché de notre capacité à traiter des flux massifs, y compris de matières dangereuses".
L'impact de la crise des sillons
A l'instar de tous les autres opérateurs fret, VFLI continue de subir la crise des sillons ferroviaires. "Elle nous impacte beaucoup plus fortement qu'il y a un an. Nous devons donc déployer beaucoup d'énergie pour maintenir un niveau d'adaptation élevé", poursuit Alain Ribat.
En parallèle, l'entreprise doit également faire face à la pression accrue des transporteurs routiers qui profitent toujours des prix bas du carburant.
VFLI mise sur l'hybride
Anticipant la poursuite de ses embauches de conducteurs et d'agents au sol, VFLI prévoit d'accroître à nouveau son parc de locomotives. Au-delà de la réception prochaine de six nouvelles locomotives Diesel de forte puissance, d'autres commandes pourraient être passées dans le courant du premier semestre 2016. Pour les nouvelles locomotives hybrides diesel/électriques, VFLI devra encore patienter. Leur homologation n'est pas attendue au mieux avant 2018.
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