Fret ferroviaire : le "Fresh Food Corridor" passera en phase industrielle à l'automne 2016

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Le "Fresh Food Corridor" permet de réduire le transit time de 7 jours par rapport au tout maritime.

Crédit photo © Collection Port de Marseille Fos
Les deux trains tests mis en place entre Fos-sur-Mer et l'Europe du Nord dans le cadre du projet européen Fresh Food Corridor ont parfaitement fonctionné. Ce nouveau service va permettre aux exportateurs de denrées périssables de l'est de la Méditerranée de gagner une semaine de temps de transport.

Initié en 2014, le projet européen "Fresh Food Corridor" progresse bien. Il vient de franchir avec succès le cap des quatre trains tests, soit deux au départ de Fos et deux au départ de Koper (Slovénie).

Transportant des légumes dans des conteneurs réfrigérés, le premier train au départ de la France a relié Fos-sur-Mer à Vlissingen (Pays-Bas) le 12 avril 2016. Le second train a ensuite circulé entre Fos-sur-Mer et Hambourg le 21 mai 2016. Il transportait également 34 conteneurs, lesquels ont été acheminés à la vitesse maximale de 120 km/h. Ce second trajet a été effectué en 32 heures seulement.


Un transit time réduit de moitié

Sur la partie française, c'est le logisticien Eurorail qui avait en charge toute la partie ferroviaire de l'opération, le transitaire LV Anto gérant les contrôles douaniers et les inspections phytosanitaires. "Cette opération a demandé une très forte coordination entre les différents partenaires concernés. Nous avons à cette fin bénéficié de beaucoup de soutien de la part de SNCF Réseau. Le gestionnaire du Réseau Ferré National (RFN) avait en effet bien travaillé en amont pour nous octroyer des sillons de qualité. Ses agents circulation ont par ailleurs fait en sorte que l'acheminement des deux trains se déroule sans délai", souligne Alexandre Gallo, directeur général d'Eurorail.

Pour les exportateurs de denrées périssables, cette solution permet de gagner sept jours par rapport à un acheminement tout maritime, réduisant quasiment de moitié le transit time. C'est un facteur essentiel pour des produits à durée de vie limitée. Et surtout, le coût du transport est identique à celui de l'option tout maritime.


Passage à la phase industrielle en octobre

Dans ces conditions, c'est sans surprise que le projet va entrer, à présent, dans sa phase industrielle. Elle correspond à la période de récolte s'étendant d'octobre-novembre à avril-mai. De fait, les convois recommenceront à circuler à partir d'octobre 2016, à raison d'un train en moyenne par semaine. Les trois ports concernés par ces acheminements en provenance des ports israéliens d'Haifa et de Ashod seront Fos-sur-Mer, Koper sur la côte adriatique et Venise.

Le logisticien Eurorail espère obtenir la prise en charge de vingt à trente trains sur la partie française, les trains étant, là encore, acheminés vers l'Europe du Nord et plus précisément vers les ports d'Anvers, Rotterdam et Hambourg.

Le projet Fresh Food Corridor bénéficiera de subventions de la part de l'Union Européenne (agence INEA) pour une durée de trois ans.

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